Jocelyn Gourvennec explique son management aux Girondins de Bordeaux

Dans la foulée de ses propos tenus lors de la discussion sur le retour en forme de Jérémy Toualalanet toujours sur Gold FM, Jocelyn Gourvennec est revenu sur le management de son équipe, qu’il diffuse à ses joueurs :

« On va prendre l’exemple du PSG, où il y a beaucoup de stars mondiales : même les stars mondiales ont besoin d’une gestion et d’un échange. On n’a pas besoin de trop les conseiller ces joueurs-là, mais il faut les accompagner, les guider, avoir un petit mot de temps en temps. Gaëtan (Huard, en plateau, ndlr) a joué au très haut niveau, il le sait très bien. Tous les joueurs ont besoin d’une gestion : les plus jeunes, les moins jeunes, les stars, les moins stars. Il faut accompagner les joueurs et je crois que Jérémy Toulalan, par exemple, avait aussi besoin d’entendre quelques paroles, très simples, très basiques, mais qui avaient le mérite d’être là. Encore fallait-il se le dire.

Je pense que Jérémy est plus à l’aise dans ce système en 4-3-3. Entre ces deux systèmes-là, on a eu une période où on est passé avec un milieu à trois, plus un dix derrière, et deux attaquants, qui était un schéma en 4-3-1-2 qu’on appelle le 4-4-2 losange. Un schéma qui a été une transition pour aller sur le 4-4-3. Je voulais faire évoluer ça parce que je voulais que les joueurs se sentent mieux. L’effectif et les matchs le demandaient, je pense, et puis on voyait les joueurs qui faisaient de très bonnes choses dans la semaine et mais ça coinçait un peu le week-end. On était un peu laborieux, trop laborieux à mon goût, et j’ai voulu faire évoluer ça parce que le rôle d’un entraîneur c’est toujours de mettre ses joueurs à l’aise. Il y a les convictions, certes, mais on peut avoir les mêmes principes de jeu, les mêmes convictions, en changeant de système. Ce que je ne souhaite pas, en revanche, c’est changer de système de manière très régulière, d’un match à l’autre etc. Je crois qu’il faut donner des repères aux joueurs et au moment où on l’a fait, c’était, je pense, le bon moment pour les joueurs pour qu’ils se sentent mieux. […] (Questionné sur le 4-4-2, dont il est un adepte, ndlr) On cherche toujours des solutions. Si les solutions passent par un changement de système, on change le système. Je ne suis pas dogmatique. J’ai longtemps joué avec un 4-4-2 parce que j’aime bien avoir deux joueurs pour fixer le jeu un peu plus haut dans l’axe, mais ça ce sont des convictions de jeu. En revanche, on peut garder les mêmes principes avec un système différent : on le montre actuellement, et ça donne toujours autant de liberté d’expression, de liberté de créer aux joueurs plus offensifs. »