La section masculine des Girondins de Bordeaux est entièrement supprimée

« La dernière décennie a été éprouvante. Le Qatar, le lama, les Maazou, les Ben Khalfallah et cie, on avait tout prévu. On cherchait volontairement à ce que les gens ressentent moins d’amour pour la section masculine mais on annonce quand même avec regret la suppression de l’équipe masculine » explique Jean-Lucas, dirigeant anonyme du club.

Après avoir essuyé une nouvelle saison décevante et honteuse du rang du mythique FCGB, la direction est fière d’avoir enchaîné les entraîneurs durant son exercice 2018-2019 :

« Poyet, Bedouet, Ricardo, Sousa, ce sont des bons mecs. On voulait juste un peu les relancer et faire parler d’eux. Un bad buzz ça reste quand même un coup marketing où l’on parle de vous, explique Jules, stagiaire marketing. »

Enchaînant les mauvais résultats, l’équipe masculine a donné le sourire à ses adversaires en Ligue 1 Conforama : « Des promus et des équipes présumées plus faibles qui viennent gagner à Bordeaux ou qui vous collent des défaites mémorables, ça reste un peu comme la magie de la Coupe de France, souligne Pedrolito, membre du staff technique. On cherchait à terminer sur un record, les défaites se sont enchaînées à un moment. On s’est dit qu’on pouvait marquer l’histoire de cette façon. Avant de partir…« , explique-t-il.

La suppression de l’équipe masculine laissera place à l’équipe féminine, véritable fierté du club depuis ces dernières saisons. Étoiles montantes, les filles ont redonné le sourire aux supporters et sont l’avenir.

« On annonce pratiquement une recrue par jour en ce moment. A’ment donné ça allait finir par se voir qu’on ne se consacrait plus qu’à ça« , reconnaît Michel du Haillan.

Une suppression qui va notamment faciliter l’administration du club :

« Cela faisait beaucoup de papier et de travail. Mes 35 heures étaient presque pleines. C’est sûr que maintenant je vais m’y retrouver beaucoup plus facilement dans tout ça ! » s’enthousiasme Micheline de la compta.

Les Girondins c’était aussi le Matmut Atlantique, inauguré par un doublé de Diego Rolan en 2015 contre Montpellier : « Déjà, l’histoire partait bizarrement, reconnaît en souriant Alain, renfort sécurité au stade. Mais je n’ai pas beaucoup été au stade ces derniers temps car on ne m’appelait que pour les affluences importantes ».

Un stade où les animations continueront d’ailleurs de couler à flots : « Ces derniers mois nous avons énormément travaillé sur la constitution d’une équipe solide » révèle Pascal de LOL, la société exploitante. Le football et les Girondins (hommes) n’attirant désormais plus personne, il a bien fallu répondre aux attentes du public.

Profils marketing, publicitaires ou encore digitaux ont en effet été engagés pour faire du Matmut Atlantique un véritable lieu d’échanges et surtout de rencontres entre particuliers mais aussi entre professionnels.

« C’était vraiment une super soirée, je n’étais jamais venu ici et je ne regrette pas lance Pierre-Alain. Cela fait trois ans que je viens à Bordeaux. Je suis un véritable local se targue-t-il. Avec le TGV je suis ici en trois heures et le soir je suis vite de retour à Boulogne-Billancourt, nous explique-t-il. La sono était un peu forte, dénonce-t-il après s’être enjaillé avec trois amis à la buvette, mais ce n’est pas dramatique. Le stade en lui même ? Je ne savais pas qu’on pouvait y rentrer ! » s’exclame-t-il avant de nous quitter pour rentrer dans le Sud Ouest de Paris.

Mais il reviendra peut-être très vite, pour voir les FCGB Girls concurrencer Lyon et le Paris Saint-Germain !