Willy Sagnol parle de la relation entre le coach, la cellule de recrutement et la direction d’un club

Déplorant que certains clubs de Ligue 1 – avec Bordeaux cité en ‘exemple‘ vu que c’est le seul club de L1 qu’il a connu de l’intérieur, comme entraîneur – n’aient pas une cellule de recrutement assez étoffée pour bien travailler, Willy Sagnol a ensuite été relancé sur le fait que les cellules n’avaient (malheureusement… ?) pas assez de pouvoirs dans les clubs.

Sa réaction :

« Alors là, vous dites que ce sont les entraîneurs qui ont le dernier mot ? Ah bah ça a bien changé en deux ans (depuis son départ du FCGB, NDLR)… Et bien sûr qu’à Bordeaux j’ai donné mon avis, mais parfois on l’écoutait et parfois on ne l’écoutait pas. Mais après, ça, ce sont des choix de président. Dans un club, ce n’est pas l’entraîneur qui décide, donc c’est au président de savoir s’il veut prendre pour argent comptant tout ce que va lui dire son entraîneur, ou ses recruteurs ; ou pas. Si tu ne veux pas que l’entraîneur ait le pouvoir, d’accord. Mais il faut des gens forts à côté. À Marseille, par exemple, je ne pense pas que leur président actuel, Monsieur Eyraud, ait bien les compétences pour ça ; même si je le respecte beaucoup par ailleurs.

Après, quand tu arrives pour entraîner Bordeaux, qu’est-ce que tu veux demander à ton président ? Avant de signer, tu lui dis que tu as regardé l’effectif et que tu vois trois-quatre positions où il faut se renforcer ; mais bon, ensuite… Tu ne sais pas si ça va se faire, si ce sera en juin ou fin août. Et puis il y a la concurrence entre les clubs : tu fais comment si un joueur que tu as vu va ailleurs ? Après, qui décide dans le club ? Il y a une discussion, il faut s’imposer. (…) Mais, au-delà de ça, quand tu as moins de moyens, surtout par rapport à l’étranger, c’est dur d’anticiper pour un club. Surtout avec une cellule de recrutement où il n’y a que trois personnes… »

Au FCGB, l’ancien arrière droit international tricolore s’était, justement, vu reprocher (comme d’autres coaches…) de ne pas s’entendre avec la cellule pour faire passer son réseau en premier, notamment via son agent, Stéphane Courbis (fils de Rolland, ex entraîneur des Girondins, entre autres…).

RMC, émission ‘Ici C’est Willy’ du 7 décembre