Stéphane Martin revient sur sa venue au FCGB et nie avoir été placé là pour vendre le club

Présent dans ‘Le Vestiaire’ (RMC Sport), hier soir, l’ex président des Girondins, Stéphane Martin, a longuement réexpliqué les conditions de sa venue, en mars 2017, et ses relations avec Nicolas de Tavernost, dirigeant d’M6, l’actionnaire d’alors du FCGB.

« Si je suis venu pour vendre le club ? En fait, à l’origine, je suis surtout un passionné de football, depuis toujours, et des Girondins de Bordeaux en particulier. Dans ma vie professionnelle, j’avais envie de changer, de voir autre chose que la finance, alors j’ai envoyé une candidature spontanée à M6, pour travailler au club, pour proposer mes services. Avant cela, je n’avais aucune relation avec les Girondins. Avec Nicolas de Tavernost, nous nous sommes rencontrés, le courant est passé, et j’ai d’abord été administrateur du club pendant 9 mois, puis il m’a proposé de prendre la tête du club. Pour moi, c’était un rêve.

Ce qu’il m’a dit pour me convaincre ? Oh, il n’a pas vraiment en besoin de beaucoup pour me convaincre, car j’avais envie de changement. Je n’ai pas hésité. Je pense que lui voulait changer, aussi, avoir un président qui soit un salarié du club. En plus, mon expérience dans la finance et dans les grosses boîtes l’a séduit, plus le fait que j’ai l’expérience internationale d’avoir vécu et travaillé à l’étranger. Et aussi que je sois très attaché aux Girondins. Mais au début, ma lettre de candidature était juste pour prendre contact. Et il a voulu avoir mon regard, extérieur. En tout cas, non, je n’étais pas là pour vendre le club. Par contre, Nicolas de Tavernost a eu l’honnêteté de me dire, même si c’était un secret de polichinelle, que le club pouvait être vendu et que c’était risqué pour moi au niveau professionnel car il n’avait pas de garantie de durée à m’offrir. Il m’a invité à bien réfléchir avant de m’engager, car ça pouvait être très court et ne pas dépasser 6 mois – 1 an. Mais moi, je n’ai pas hésité, car j’aime le club et que j’avais vraiment envie de faire autre chose que la banque.

Donc je n’avais pas comme mission spécifique de vendre le club, mais je comprends bien qu’on se soit posé la question vu mon parcours. Après, quand la vente a commencé, j’y ai participé de très, très loin. Je ne dis pas que les discussions financières étaient inexistantes, mais elles étaient quand même rares, et je n’ai pas eu de rôle concret. Ce qui est normal, car j’étais juste le président de l’entreprise en vente, après tout. (…) En théorie, c’était dur pour moi, dans ce contexte, surtout en succédant à une figure emblématique comme Jean-Louis Triaud, mais en pratique ça s’est bien passé, aussi car les salariés sont attachés à l’institution des Girondins de Bordeaux et ont été très accueillant avec moi, en respectant ma fonction d’entrée. Je crois quand même qu’M6 avait envie d’avoir un président de transition, pour ne pas changer à la fois d’actionnaire et de président d’un seul coup, même si après je ne suis pas resté avec les repreneurs ; d’un commun accord. »