Rolland Courbis raconte le bon conseil qu’il a donné à Zizou et regrette un peu la carrière de Dugarry

A 64 ans, Rolland Courbis se déclare toujours à l’affût d’un nouveau (et peut-être d’un dernier) challenge sur un banc de touche, alors que sa dernière expérience ; à Rennes ; date d’il y a 1 an et demi. Mais, longuement interrogé par L’Équipe, l’ancien entraîneur de nos Girondins de Bordeaux est surtout un vrai nid à anecdotes, du fait de son vécu important. Exemple avec ses aveux sur Zinédine Zidane et Christophe Dugarry, qu’il a vu grandir en Gironde.

« Le meilleur conseil que j’ai donné à un joueur ? Quand Zidane est arrivé à Bordeaux en provenance de Cannes, en 1992. Je pense, avec le président Alain Afflelou, l’avoir bien conseillé. Quand nous avons appris qu’il donnait à son agent 10% de ses 50 000 francs de salaire, l’équivalent de 10 700€ actuels avant les impôts, on s’est dit que cela ne pouvait pas continuer comme ça. Alain Afflelou a dédommagé l’agent en question en lui donnant une somme assez importante pour le libérer définitivement. Zizou est donc resté seul plusieurs mois, avant de s’engager par la suite avec Alain Migliaccio. Depuis, à chaque fois que l’on se voit avec Alain, c’est lui qui paie.

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(…) Le joueur que je connais qui est passé à côté d’une plus grande carrière ? Dugarry. Il a déjà fait une très belle carrière, oui, mais je pense qu’il aurait pu faire mieux. Malheureusement, il était assez fragile. C’est très rare de voir un joueur aussi grand par la taille, aussi rapide, avec un long buste et des jambes aussi petites. A chaque fois qu’arrivait la 70ème minute, je pensais le sortir. J’avais toujours peur qu’il passe sa main derrière la cuisse. Et puis, s’il avait des qualités technique énormes, son flair devant le but était assez moyen… Du coup, les stats de Duga sont largement en-dessous de ce qu’il aurait pu faire. »