René Girard : « Trouver un club pour pouvoir repartir, mais sans faire n’importe quoi »

Interrogé par Christophe Dugarry, sur RMC, René Girard (63 ans) a réaffirmé ne pas encore être à la retraite. L’ancien milieu défensif du grand Bordeaux des années 80 entend donc continuer sa carrière d’entraîneur, ou de sélectionneur, même si, pour l’instant, il admet être peu sollicité…

« La première des choses, pour moi, bien sûr, c’est d’abord de trouver un club pour pouvoir repartir, mais je reconnais que ça ne se bouscule pas au portillon et que ce n’est pas folichon… Il n’y a pas beaucoup de mouvements, du moins à mon égard. Si je suis prêt à repartir maintenant ? Ah oui, complètement, mais sans faire n’importe quoi non plus. Je sors quand même d’une aventure un peu compliquée, donc voilà, j’aimerais me relancer. Mais il n’y a pas le feu non plus. Je sais que j’arrive vers le bout, qu’il y en a plus derrière que devant, mais j’ai encore envie d’essayer de trouver quelque chose qui me convienne. Les propositions que j’ai eues ? Ça tourne dans les pays du Golfe, ou autour. Il y aussi eu la Turquie, un peu, mais c’est compliqué pour moi, avec ce qui se passe au Qatar ou à Dubaï, là où pas mal de clubs fusionnent. Il y a des revirements de situations dans des pays ‘dorés’, donc ça change un peu la donne, il y a moins de possibilités.

(…) Les critiques ? Vous savez, je connais un entraîneur, très critiqué, qui a été champion du Monde, et qui m’a toujours dit : ‘C’est le lot pour tous les entraîneurs, un jour ou l’autre’. Aussi, je voudrais rectifier quelque chose : c’est moi qui suis parti de Nantes, je n’ai pas été éjecté, comme je l’ai lu dans la presse. Mais les résultats étaient ce qu’ils étaient, j’en conviens… Après, on en voit tous les jours des entraîneurs qui arrivent et qui font 6 mois. Il ne faut pas s’attacher à ces choses. Moi, je regarde mon palmarès, ce que j’ai fait, et je vois plus de positif que de négatif. Donc voilà. Ma saison dure à Nantes fait partie de ce métier, et on sait ce qui est réservé aux entraîneurs quand ça se passe moins bien. Mais maintenant, je veux avancer et retrouver une équipe, mais sans faire n’importe quoi, sans partir quelque part juste pour y aller. C’est important de trouver un collectif et des dirigeants qui veulent aller dans le même sens que vous. Un retour à Montpellier ? Non, pas du tout. Pas cette année du moins. Aucun contact avec le président Nicollin, pas de volonté de reprendre une aventure ensemble. »