Que peut viser Bordeaux désormais ? Les avis de Riolo, Sagnol et Rothen

Sur RMC, dans ‘L’After Foot‘ de ce soir, l’éditorialiste Daniel Riolo, l’ancien joueur international français Jérôme Rothen et l’ex entraîneur du FCGB Willy Sagnol se sont demandés où pouvait aller le Bordeaux 2019-20 de Paulo Sousa, actuel 4ème de Ligue 1 après 9 journées (15 points).

Retranscriptions de leurs avis.

SAGNOL : « Il y a 5 semaines, Paulo Sousa avait les pires résultats d’un entraîneur à Bordeaux, et maintenant… Comme quoi, le football est parfois bête et méchant sans qu’on sache le vrai du faux. En tout cas, avec un Koscielny qui est solide et encadre bien Pablo et Mexer dans la défense à trois, sans faire ses 34 ans, Bordeaux s’appuie sur une bonne défense. Mais on ne sait pas encore ce qu’elle vaut vraiment cette équipe bordelaise, car elle a joué peu de gros sauf Paris ; où elle a fait un non-match surprenant, surtout vu le discours de Sousa sur le jeu. Mais Bordeaux manque quand même de talents devant, et il faudrait que De Préville remette plus de 10 buts, comme à Lille. Malgré tout, ce Bordeaux devrait être dans la première partie du tableau. Après, à gauche, il y a Benito… J’ai été dur avec lui, mais je le suis toujours. »

ROTHEN : « Paulo Sousa a changé la mentalité des joueurs et ça c’est bien, mais il ne peut pas changer leurs pieds. Le milieu, il est jeune mais fourni, la défense est bonne, mais il y a des manques offensifs, comme a dit Willy. Là, Bordeaux, ils sont 4èmes et ils signeraient tout de suite pour y rester. Mais ils ne finiront jamais 4èmes. Briand, il a 34 ans, De Préville il n’a qu’une saison à plus de 10 buts en ayant déjà 28 ans ; donc il ne va pas, d’un coup, en mettre 20. »

RIOLO : « En fait, je trouve un peu nulle la question de notre débat, car c’est quoi l’ambition de Bordeaux ? Top 10 ? Top 5 ? Leur ambition, elle ne viendra que de l’échec des autres, de ceux qui doivent être à ces places, dont ils pourraient profiter. En L1, avec Nantes 2ème, Angers etc, on sait que rien ne peut se prédire, se parier. Il y a encore très peu de temps, le club était dans le gaz, anonyme, et on ne savait même pas le plan des dirigeants. Après, et surtout, j’aime cet entraineur et le discours de Paulo Sousa. J’avais dit qu’il était bon. Alors l’appétit viendra en mangeant  pour lui et pour Bordeaux. Mais n’oublions pas que, vu les résultats de Sousa au départ, il aurait déjà été viré si la direction avait été réactive et avait eu les moyens de le faire… Du coup, tant mieux qu’ils ne les aient pas eus. »