Philippe Lafon explique comment l’UNFP aide les joueurs pendant la crise

Directeur général de l’Union Nationale des Footballeurs Professionnels (UNFP), Philippe Lafon explique au ‘Parisien’ et à France Info pourquoi, depuis 2012-13, l’UNFP et le CHU de Bordeaux ont créé ‘C’ dans la tête’, une cellule de soutien psychologique (d’abord par téléphone) pour les sportifs professionnels, ouverte les jeudis, de 13 à 16h, et dont l’utilité est plus évidente en cette période de crise sanitaire du Covid-19, qui touche tout le monde.

« Vivre ce confinement, seul ou à plusieurs, stopper les entraînements et briser les habitudes peuvent amener à la déprime. Cette cellule, ce n’est pas simple à faire, même si c’est anonyme et totalement déconnecté de leur univers professionnel. Pour beaucoup ici, aller voir un psy, c’est être malade. Ce n’est pas simple de franchir le pas. Ils sont une vingtaine par an à le faire. Beaucoup de sportifs ont recours à la préparation mentale dans ce qui les lie à la performance, mais peu le font dans ce cadre-là.

(…) Nous avons trois délégués régionaux, qui sont des salariés de l’UNFP, et qui sont en relation avec deux délégués présents dans chaque club professionnel. Nous entretenons donc un lien très étroit entre ces délégués afin d’avoir des informations sur la vie de groupe au sein des effectifs. Nous le faisions jusque-là au téléphone et nous l’avons renforcé avec la crise que l’on connaît actuellement. Nous communiquons beaucoup auprès des joueurs, ce afin qu’ils puissent avoir toutes les informations nécessaires. (…) En cette période de confinement, notre ligne d’écoute et de suivi, avec l’appui d’un psychologue – de façon anonyme -, est toujours ouverte et les joueurs peuvent la joindre en cas de besoin.

(…) Garder un contact avec les gens, un lien avec l’ensemble des joueurs, c’est essentiel. C’est pourquoi nous intensifions les échanges avec nos trois délégués régionaux et les délégués présents dans les clubs. Habituellement, nous avons des rendez-vous où nous nous rencontrons, mais maintenant nous faisons tout par téléphone. »

La démarche du syndicat français des footballeurs pro est louable, d’autant qu’ici, dans le cas du dispositif mis en place avec l’hôpital de Bordeaux, cela s’adresse à l’ensemble des sportifs pro.