Mariano remonte le fil de sa carrière (Guarani, Fluminense, Bordeaux, Séville) et juge le football turc

Récemment auteur d’un superbe but, dans un match très important en haut du classement, Mariano Ferreira Filho, ancien arrière droit des Girondins de Bordeaux et du FC Séville, a accordé un long entretien au magazine de son club, Galatasaray. Le Brésilien retrace son parcours et confie, évidemment, rêver du titre avec le club turc qu’il a rejoint l’été dernier.

 

« Le déclic dans ma vie de jeune footballeur ? Oui, je peux dire que j’en ai eu un, car au début je jouais au ballon dans les rues, jusqu’à ce que j’aille à Guarani. En fait, au départ, vous jouez juste parce que vous aimez trop le football, surtout à ces âges-là. Je ne rêvais alors même pas encore d’être un joueur de football professionnel. Mais quand je suis allé à Guarani, j’ai commencé à croire que je pouvais être un joueur de football. Alors j’ai travaillé de plus en plus, chaque jour, car le but était surtout de sauver ma famille de la ‘favela’ (bidonville des quartiers pauvres, NDLR).

Ma découverte de l’Europe ? Au Brésil, je vivais à Rio et le temps à Rio c’est souvent 30 degrés. Mais à Bordeaux, quand je suis arrivé, c’était 0 degrés la température de l’air… Et ce changement n’a pas été facile pour moi. J’étais plus jeune, également, et c’était la première fois que j’étais si loin de mes parents. Je ne peux pas dire que c’était une période très facile, au départ, mais quand je suis allé en Europe, c’était un honneur de jouer contre de grosses équipes. Pour moi, c’est un objectif de jouer dans les grands tournois. Et quand je suis allé à Séville, on avait une une équipe qui pouvait atteindre ces objectifs. C’était mon rêve d’aller en Espagne. Maintenant, je suis à Galatasaray, et je continue à évoluer dans un endroit où je peux réaliser mes objectifs et mes rêves. La Turquie a une très bonne ligue, avec des grands noms, des grands clubs, et la venue de grands joueurs qui améliorent la qualité du championnat. En France, le Paris Saint-Germain était un champion quasiment imbattable, comme le Bayern Munich en Allemagne, mais en Turquie 3 ou 4 équipes se battent, souvent jusqu’au bout, pour le titre. Et c’est très important, car la concurrence augmente la qualité du football local. »