Khazri : « On avait l’impression d’être qualifié, d’être en demi-finale »

Dans les colonnes de Sud Ouest, le milieu offensif Whabi Khazri, de retour de la Coupe d’Afrique des Nations 2015 après une élimination en quart de finale avec la Tunisie contre… le pays hôte, la Guinée Equatoriale, dans des conditions très frustrantes revient sur cette expérience amère.
« C’est comme ça, on n’a pas le choix. Le pénalty, sur le coup, c’est dur à avaler. Parce que l’on avait l’impression d’être qualifié, d’être en demi-finale. Et tout à coup l’arbitre siffle un penalty inexistant. Ce n’est pas facile à accepter mais bon… Certes, il aurait fallu mener 2-0, mais si cela avait été le cas, je pense qu’il n’aurait pas sifflé. Là, c’était plus facile, pour aller en prolongation. Il aurait fallu que l’on marque un deuxième but mais comment faire avec un arbitre qui a dû siffler entre six et huit fautes en notre faveur et entre 30 et 40 fois contre nous… (En réalité 12 et 41). Déjà à ce niveau-là, c’est hallucinant. Mais dans ce match, on était bien, on se sentait à l’abri. Et puis voilà… Ça nous servira de leçon pour la prochaine fois. (…) Sur le coup franc ? C’est épaule contre épaule, l’arbitre juge ça contre nous. Mais tout le long de match, il a sifflé des petites fautes contre nous. On a vite compris que ce Monsieur ne nous aiderait pas. Après, le coup franc de Balboa est magnifiquement bien tiré.

(…) La suspension de l’arbitre ne changera pas notre défaite. Je ne sais pas quelles relations les arbitres entretiennent avec la CAF… Mais c’est dommage que dans une grande compétition comme ça, les choses puissent se passer ainsi. Moi, je ne vois pas pourquoi la fédération devrait s’excuser… Ce serait plutôt à la CAF de s’excuser pour mettre de tels arbitres pour des matches d’un tel niveau avec un tel enjeu. C’est l’Afrique… Après, j’imagine que face à la menace de suspension, la fédération tunisienne fera ce qu’il faut faire.

(…) Je garderai malgré tout un bon souvenir de ma première CAN. Mais il y a beaucoup d’efforts à fournir pour que cette compétition soit organisée dans de bien meilleures conditions. On a parfois dû faire face à des conditions difficiles. Parfois, on se retrouve dans des hôtels sans douche et sans électricité. Parfois tu t’entraînes sur des terrains en sable… Et quand tu as l’impression de consentir beaucoup d’efforts et que tu n’es pas récompensé alors que tu aurais dû l’être, c’est difficile à digérer… »