Ilias Hassani : « A Bordeaux, ils avaient un double discours »

Onze Mondial publie un entretien, sur son site, avec Ilias Hassani, actuel défenseur du Tcherno More Varna (dans un championnat de Bulgarie où il dit se plaire et qu’il voit comme « un bon tremplin »), et ancien espoir passé par les centres de formation de Toulouse et Bordeaux. Avec les Girondins, celui qui compte 1 sélection en équipe nationale A d’Algérie, n’a joué qu’un match en pro, à Bastia. Durant ce match, perdu 0-1 en fin de match, Hassani a été impliqué sur un but un peu gag, plutôt lourd de conséquences pour lui, sur lequel il est revenu :

« Bordeaux, je n’y suis passé qu’une année. Je n’ai pas grand chose à dire sur ce club. Mis à part que ce n’était pas comme à Toulouse. La formation est assez différente. Pour moi, le Toulouse FC, c’est meilleur au niveau de la formation. (…) Personne n’a su me gérer ni me lancer correctement, dans les bonnes conditions. Et puis à Bordeaux, je n’ai pas pu faire mes preuves en un an. J’ai joué les six premiers mois, j’enchaînais les matchs. Et les six derniers mois, je me suis blessé et je n’ai pas pu prouver.

A Bordeaux, je n’ai fait qu’une seule apparition, sachant que je ne m’étais jamais entraîné avec le groupe professionnel avant ça. Le jour où j’ai joué en L1 avec Bordeaux, je l’ai appris le jour même du déplacement à Bastia. On m’a appelé pour me dire : « Viens vite, tu es dans le groupe ». Je n’étais pas préparé. On m’a envoyé au feu, un peu. En plus à ce moment-là, le club n’avait pas de bons résultats. (…) Je suis un joueur qui aime bien jouer au ballon. Je ne suis pas un bourrin. J’essaie toujours de relancer proprement. (…) Ma glissade à Bastia ? C’est un fait de jeu qu’on ne peut pas contrôler, c’est de la communication avec Cédric Carrasso. Et c’est moi qui en paie les conséquences. Je pense avoir payé cash cette glissade. Ce que je reproche aux dirigeants de Bordeaux, c’est qu’après ce match-là, le coach (Willy Sagnol, NDLR) m’avait dit : « Tu vas commencer le prochain match face à Guingamp dans trois jours ». Il avait ajouté : « Ce qu’il s’est passé à Bastia, ce n’est rien de grave. Carrasso ne t’a pas mis dans les bonnes conditions ». Et derrière, je vois que le lendemain, il me renvoie en réserve. En fait, ils avaient un double discours. J’aurais préféré qu’il soit franc avec moi plutôt que de me faire ça le lendemain, dans mon dos. »