Gérard Houllier : « Pour moi, Jocelyn Gourvennec, c’est la classe ! »

Une semaine après avoir rencontré Jocelyn Gourvennec au Haillan, pour le magazine « Transversales » (SFR Sport), Daniel Riolo est allé discuter avec Gérard Houllier, actuel conseiller à l’Oympique Lyonnais et ancien coach, notamment, de Liverpool.

Il lui a donc demandé comment il avait su forger son image à l’étranger, au sein d’un championnat anglais très ouvert, là où la Ligue 1 l’est moins, surtout concernant les entraîneurs. Voici donc l’opinion d’Houllier sur ce sujet :

« On voit bien que, si un championnat est attrayant, avec un spectacle intéressant, cela attire des richesses en créant un produit attractif pour tout le monde et faire progresser le niveau. Et actuellement, je trouve que ça bouge dans le bon sens en France. La Ligue se penche sur le problème des pelouses, qui est le premier point, car certaines sont dans un état intolérable. Le second point, c’est le confort du spectateur, avec les nouveaux stades. Le troisième, c’est le terrain… Et là, je vois une Ligue 1 plus disputée, et de meilleurs matches. C’est bien. Il y a aussi deux clubs français qui se comportent bien au niveau européen, Paris et Monaco, plus un peu Lyon, aussi. (…) Le jeu évolue aussi car le danger vient de plus en plus de la rapidité des actions que de la possession.

(…) Pour les coaches, il y a deux phénomènes. Le premier, c’est la globalisation du foot, tout comme pour les joueurs, avec des gens qui voyagent tout le temps, qui changent de pays. Les entraîneurs vivent aussi ça maintenant, et, parfois, même les dirigeants. On s’exporte, on se vend ailleurs… La deuxième chose, c’est que tous les entraîneurs sont formés. En Italie, en Espagne, en Allemagne, ou en Hollande, il y a toujours eu de bons entraîneurs, qui ont obtenu des résultats. Nous, en France, on a aussi de très bons jeunes entraîneurs. Là, je viens de passer un peu de temps à Bordeaux, par exemple, et, pour moi, Jocelyn Gourvennec, c’est la classe !. (…) Mais attention, les entraîneurs peuvent aussi assez vite devenir, un peu, des ‘produits de consommation’. Et quand on en a marre de votre gueule, que ce soit les journalistes, les dirigeants… Il y a toujours des moments de critique, qui sont encore plus forts quand on a créé des attentes en ayant fait des performances. »