F. Brunet : « Deux problématiques, l’actionnariat et les gens mis en place »

En complément du rappel de son message principal et de celui des Ultramarines pour que chacun se soulève et dise qu’il faut vite passer à autre chose au niveau actionnariat (#KingStreetOut, sur les réseaux), voici encore un bout du passage dans ‘Girondins Analyse de Florian Brunet, le porte-parole des UB 87, qui s’attaque à la direction d’ensemble et à ses orientations stratégiques :

« Il y a deux problématiques : l’actionnariat et les gens qu’on met en place. Depuis quelques années, il y a là une mode de recruter des présidents et des directeurs administratifs et commerciaux sur des CVs. Par exemple, Nicolas Calo (directeur de la communication du FCGB, NDLR), c’est un ancien de Nestlé, qui a été contacté par une boîte de recrutement alors qu’en août il ne savait pas ce que c’était les Girondins de Bordeaux. Mais en septembre, il est contacté et il a été intéressé, car c’est très bien payé. Voilà, c’est une mode de parachuter des gens qui ont zéro culture et amour du club pour qu’ils s’en inventent. Mais tout ça, ça ne s’invente pas. Longuépée, quand il sera plus là, vous croyez qu’il suivra encore les résultats des Girondins de Bordeaux ? Non. Il n’en aura rien à foutre, comme avant de venir. Il s’en fout complet ! Donc arrêtons de vendre ou de brader nos clubs à n’importe qui au niveau de l’actionnariat et arrêtons de mettre en place des gens sans culture club, uniquement sur des CVs. Un club de foot n’est pas juste une entreprise, c’est quelque chose dans le cœur des gens, dans les tripes, donc on ne recrute pas les dirigeants de la même manière. En plus, ça ne marche nulle part… (…) Commençons donc surtout à comprendre que les fonds d’investissement vautours ne mènent à rien, qu’il y a certains schémas qui sont très dangereux et arrêtons de placer dans la gestion quotidienne d’un club des gens qui n’ont aucune culture du foot. Tout ça, c’est dans l’intérêt du football français en général, pour que nos clubs se portent bien, dans un bon climat, avec des ultras qui sont là et dont le football français doit comprendre le rôle et l’importance.

(…) Maintenant, quelqu’un qui va venir mettre 100 millions d’euros sur la table et qui aime le club, ça ne s’est jamais vu nulle part. Même Robert Louis-Dreyfus, je ne suis pas sûr qu’il était supporter de Marseille avant de racheter le club. Mais lui, il est devenu un supporter. En tout cas, quelqu’un qui vient mettre 100 millions d’euros pour racheter un club, il doit y avoir un projet industriel derrière. M6, c’est même là où on leur en veut, car ils ont mis un pied dans le football grâce aux Girondins, pour diffuser aujourd’hui des matches de la France et de Coupe d’Europe, et ils ne le reconnaissent même pas. Nicolas de Tavernost n’a pas voulu l’admettre, mais il y avait un projet industriel et il y en a toujours un pour eux désormais. Puis Il y a une question d’image, une stratégie, un but. Et ce n’est pas condamnable, quelque part, tant que c’est fait dans les règles. On ne peut pas reprocher à une entreprise de venir mettre 100M€ pour espérer gagner quelque chose de ça, au moins en termes d’image. Par contre, il faudra que ces gens-là respectent l’Institution, le club qu’ils rachètent et comprennent que le club n’est pas une société comme une autre. Et après, il faut mettre des personnes qui ont la culture club. Notre futur investisseur – car on est déjà dans l’avenir -, les gens qui vont venir mettre de l’argent, qu’ils n’oublient jamais ça ! Regardez Stéphane Martin, l’ancien président des Girondins. Mais c’est un supporter des Girondins depuis sa plus tendre enfance, tu peux parler de toute l’histoire du FCGB avec lui, sans problème : Iéna, Split, les anciens joueurs… Demandez au président de Marseille, Eyraud, ou bien à Longuépée le bourgeois, qui sont ceux qui étaient là dans les équipes des années 80-90 de Marseille ou de Bordeaux… »

Retranscription d’RIG faite par nos soins