Emelyne Laurent : « J’ai senti que je pouvais apporter ce plus, donc je me suis lâchée et ça a payé »

Vous lisez souvent son nom ces dernières semaines, et pour cause, Emelyne Laurent a terminé la saison en boulet de canon avec 5 buts lors des 6 dernières journées de D1 féminine. Arrivée à Bordeaux fin février, en provenance de Montpellier, la toute jeune attaquante de 18 ans a donc bien aidé Bordeaux à arracher son maintien. Invitée, tout comme 3 de ses coéquipières, dans ‘Girondins Analyse’ vendredi, elle a retracé cette réussite salvatrice.

« Mes buts ? Je pense déjà que c’est le fait de m’être entraînée avec l’équipe B, à Montpellier, ce qui m’a préparé au haut niveau, même sans jouer, donc j’ai pris confiance, c’était positif. Franchement, j’aime marquer, j’adore marquer, je veux toujours marquer, je voulais montrer que j’avais ma place en D1, j’avais tout à prouver. J’avais surtout envie de jouer au football. Je suis venue, déjà, pour me prouver des choses à moi-même car je pensais pouvoir faire quelque chose de bien dans mon ancien club, mais cela n’a pas été le cas, donc j’ai dit que je partais. Et je n’ai aucun regret. C’est que du bonheur, car l’équipe a fait un truc extraordinaire.

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(…) Pour mon intégration, côté scolaire, j’ai vite vu avec le club, au niveau administratif, et c’est vrai que Bordeaux offrait un projet pour faire les deux : foot et études, ce qui est très important, car je sais que c’est très compliqué de vivre du foot féminin, d’allier les deux. Mais Bordeaux propose un encadrement pour permettre de s’insérer aussi dans la vie professionnelle, donc c’est très bien, c’est ce que je voulais. J’ai aimé la notoriété générale du club, je n’ai pas juste pensé à la section féminine. En fait, j’ai contacté le club, Ulrich Ramé, et on en a discuté. C’est là que j’ai senti qu’il y avait un réel projet, un réel investissement pour la section féminine. Et comme, en plus, je savais que c’était un grand club, j’ai su que c’était un bon choix. Ça l’a été, donc j’en suis très contente.

(…) Je croyais en mes qualités, mais, pour ne pas vous mentir, j’avais quand même cette angoisse, cette appréhension, de savoir si mon choix était le bon. Mais en arrivant dans le groupe de Bordeaux, j’ai vite pris confiance, dès le premier match, et je savais que je pouvais apporter un plus, faire de bonnes choses. Je ne me disais pas que j’allais faire des matches exceptionnels su tous les points, mais j’ai senti que je pouvais apporter ce plus, donc je me suis lâchée et ça a payé. Après, il est vrai que je préfère être sur un côté, mais je ne vais pas me plaindre quand je joue (rire)… Même si, vu que je suis plus habituée à jouer sur le côté, mes déplacements, surtout quand je joue dans l’axe, sont encore à travailler techniquement, et aussi tactiquement, mais je m’adapte. En tout cas, tant que je joue devant, ça me va. »