Eduardo Macia : « Pas de promesses de KS, mais une stratégie pour cet été »

Ayant parlé, hier en conf’ de presse, du marché d’hiver et des offres… refusées par le FCGB pour vendre des joueurs – alors qu’Aurélien Tchouaméni serait pourtant… sur le départ à Monaco -, le directeur du football des Girondins de Bordeaux, Eduardo Macia, a aussi fait un tour complet de l’actu mercato des Marine et Blanc et de la situation délicate du club :

« Le recrutement de Rémi Oudin ? C’est un attaquant polyvalent, qui était visé depuis longtemps, qui va nous apporter des solutions pour améliorer l’équipe. Il a une très bonne mentalité et s’est très vite adapté à notre vestiaire. Nous avons posé les fondations, les bases solides sans lesquelles on ne peut pas construire, maintenant nous sommes dans la deuxième phase : améliorer l’équipe, avec des joueurs de valeur, mais sans créer de confusion. (…) Cet investissement était prioritaire, pour améliorer l’équipe, dès cette saison et pour l’avenir. On rajoute avec lui de la valeur au groupe au niveau de la performance, de la polyvalence aussi, ainsi que les options tactiques pour le coach. Les ambitions du club sur le terrain sont reflétées dans l’ambition des joueurs qu’on fait venir. »

« Les départs attendus ? Pour les joueurs identifiés par le staff comme à faire partir, il faut trouver des sorties, des options, des nouveaux clubs. Mais… un joueur sous contrat, c’est lui qui décide s’il veut partir ou pas. Certains joueurs ne jouent pas autant qu’ils devraient, mais ce n’est pas facile de quitter un grand club comme les Girondins, où l’ambiance est bonne. Enfin, ça c’est une part de mon travail, parfois, de convaincre les joueurs qu’ils peuvent faire une carrière ailleurs et avoir d’autres solutions, comme pour Yassine Benrahou à Nîmes. Il faut aussi savoir refuser des offres pour des joueurs, parfois très importants, des cadres, car on a encore besoin d’eux et qu’on croit en leur progression. Il n’y a jamais rien de facile, surtout quand les joueurs sont tentés par des offres alléchantes. »

« Les finances et les rapports avec King Street ? Notre situation n’est pas facile au club. Il y a un contrôle financier de la part des investisseurs, mais dans les réunions qu’on a eues ils sont ouverts aux idées, pour faire progresser le club. Ils comprennent que la valeur de l’investissement est d’améliorer le club, en ayant une vision plus large du projet que l’équipe et l’effectif et en pensant aussi à la formation, par exemple, et aux autres équipes du club. C’est un long travail de gestion, sur le fond. Nous sommes là, en ce moment, assez limités sur les investissements, c’est la réalité, mais ça n’empêche pas de progresser et de faire ce travail. L’important, c’est la stabilité du projet, et là la structure est plus claire et définie, car on sait qui sont les propriétaires du club, les investisseurs. Il n’y a donc plus de confusion, on peut travailler. »

« La fin du mercato ? Il reste une semaine et j’espère encore des arrivées, même si on n’a pas de promesses de King Street malgré la stratégie mise en place, pour renforcer l’effectif. Mais on n’achètera pas pour acheter, car il faut croire que la recrue apporte de la qualité, comme là avec Rémi (Oudin), en qui ont croit. Des investissements seront faits l’été prochain, dans le cadre d’une stratégie à moyen-long terme, pour recruter d’autres joueurs à fort potentiel comme Rémi et leur faire confiance. Notre phase une est terminée, celle de la consolidation. Là, nous sommes dans la phase deux, où on cherche de la qualité, comme avec Rémi. Après, il y aura une phase trois où on espère aller chercher encore de meilleurs joueurs pour continuer à progresser. Nous avons confiance en ce plan, même si on sait que d’autres clubs ayant eu de meilleurs résultats ces 5-6 dernières années sont plus attractifs. Mais cela fait partie du projet à moyen-long terme du club, dans son développement, pour hausser son niveau, en se donnant les moyens de faire venir des joueurs. »

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