Daniel Riolo : « Dur de retenir ses larmes devant les hommages pour Sala »

Tandis que l’enquête sur la disparition, le soir du 21 janvier dernier, de l’avion Nantes – Cardiff avec Emiliano Sala et le pilote David Ibbotston dedans avance et devrait malheureusement annoncer (sans surprise) le pire des verdicts, les hommages reçus par l’attaquant argentin de 28 ans, ancien des Girondins de Bordeaux, de Niort, Orléans, du SM Caen et du FC Nantes, émeuvent… Daniel Riolo. Sur RMC, ce fan revendiqué de Sala depuis longtemps vante encore le souvenir du buteur peu talentueux mais diablement attachant.

« Déjà, la semaine dernière, quand on a appris la terrible nouvelle, c’était très émouvant, parce que il se trouve que moi j’adorais ce joueur et que, très rapidement, je m’étais attaché à lui. Je ne sais pas pourquoi. Enfin, si je sais pourquoi : car il est assez rare. Et ça rejoint d’ailleurs ce qu’on peut dire sur Strasbourg en ce moment et pourquoi ils plaisent… Dans le foot, ce qui ne ment jamais, c’est ce que tu fais sur le terrain, la générosité que tu peux avoir, l’attitude, le fait de donner. Et Sala, malgré ses limites évidentes, vu qu’il n’était bien entendu pas un crack du football, il arrivait à faire ça dans toutes les équipes où il était. Même quand il ratait une occasion, il ne baissait jamais la tête, il revenait, il donnait tout et surtout il était aimé par tout le monde. Quand t’es généreux comme il l’était, dans le partage, t’es aimé par tout le monde.

Et ce gars-là, petit à petit, il a généré ça, même si au début les gens ne comprenaient pas trop qu’on en parle comme ça, ne le regardaient pas trop, car il était dans des équipes loin de la Une, du devant de la scène. Mais même dans des clubs hors du premier plan, les gens se sont attachés à lui car il s’est forgé une personnalité. On s’est rendu compte à quel point c’était un type formidable, un bon joueur, un mec à qui on souhaite de réussir, qu’on avait envie de regarder. Ça peut sembler con, mais quand il marquait un but sa joie elle était communicative. Il en faisait des caisses, enfin on le croyait, mais lui il était juste dans la sincérité en fait, et les hommages qu’il reçoit c’est bouleversant, vraiment magnifique. C’était très dur de retenir ses larmes devant ça, mais j’aurais évidemment préféré ne jamais voir ces hommages, évidemment… Mais merci aux supporters nantais et à la Beaujoire. »