Christophe Dugarry : « Les Italiens ne sont pas très chaleureux avec les joueurs étrangers »

De nouveau présent sur le plateau de l’émission Le Vestiaire (SFR Sport), Christophe Dugarry est revenu sur son passage contrasté au Milan AC :

« À l’époque où j’y suis, le Milan AC était peut-être l’une des 2-3 meilleures équipes européennes. C’était une grosse équipe avec Weah, Simone, Savicevic, Boban… Quand j’ai signé là-bas, c’étaient des conditions parfaites, à savoir que tout était fait pour que ma famille et moi soyons dans les meilleures conditions. Qu’il s’agisse des conditions au niveau du logement, du transport, même des meubles… ils s’occupaient vraiment de tout ! C’était vraiment le top. Après, c’est vrai que le vestiaire italien et les Italiens sont assez particuliers… C’est un peu chacun pour sa pomme, il y a beaucoup d’intensité à l’entraînement, beaucoup de physique, beaucoup, beaucoup, beaucoup de courses, et c’est vrai que pour les étrangers, les Italiens ne sont pas très chaleureux.

Et pour moi, il y avait même eu une polémique, où on avait attaqué beaucoup les étrangers de l’équipe et du championnat, car le Milan avait fait une saison assez moyenne. Donc c’était car il y avait trop d’étrangers. C’était notre faute si ça n’allait pas. C’est vrai que, dans l’accueil, c’est assez particulier… Mais bon, voilà, c’est aussi une mentalité, ils ne sont pas là pour te faire des cadeaux. Moi, j’arrivais de Bordeaux, j’étais jeune, il n’y avait que des stars à Milan, avec un vestiaire compliqué. Il fallait savoir faire sa place. Et moi, sincèrement, je l’ai déjà dit, je me suis assez vite senti mal à l’aise. Je n’étais pas dans le même état d’esprit qu’eux. Les mecs c’est des guerriers, des winners, des machines qui veulent tout gagner après avoir déjà gagné beaucoup de choses. C’est monstrueux ! Alors il faut rapidement se mettre dans ce bain-là, et je ne vous cache pas que je pense ne pas avoir réussi, comme quand j’ai joué à Barcelone, où ça parlait sans cesse de mental. Et moi, sur ça, je n’ai jamais réussi, ou eu envie de faire ce qu’il fallait pour être comme ces gens-là : des grands joueurs au sang-froid, des machines, avec un gros état d’esprit, ce que je n’avais pas. »