Christophe Dugarry explique pourquoi, quand il était joueur, il s’est toujours méfié des agents

Dans ‘Le Vestiaire’ (SFR Sport), dernièrement, l’ancien attaquant et capitaine de nos Girondins de Bordeaux, Christophe Dugarry, a raconté comment il gérait sa carrière du temps où il jouait, se méfiant beaucoup des agents, qui prennent aujourd’hui de plus en plus de place dans le football.

« Je détestais qu’on m’appelle, je n’aimais que l’agent soit envahissant. J’avais besoin de lui pour changer de club, on parlait des projets sportifs, pas de soucis. Mais je n’aimais pas qu’on s’occupe de moi, qu’on m’assiste, qu’on soit ma nounou. J’avais déjà ma femme, mon environnement, ma famille, et donc je détestais tout ce qui commençait à l’époque : le fait de vouloir diversifier les activités, qu’on s’occupe de notre mental, de notre business, de notre argent. Je trouvais tout ça insupportable. Je trouvais qu’on m’abrutissait en voulant s’occuper de tout pour moi. Et donc le conseil que je donnerai toujours aux joueurs – qui peuvent avoir des agents, pas de soucis -, c’est de comprendre ce qu’ils sont en train de faire. Ce n’est pas parce que quelqu’un s’occupe de ça, qu’il faut… Attention à ne pas être pris pour un pitre.

(…) Les agents, ils venaient te voir, ils te vendaient trop de choses, c’était le miroir aux alouettes, tout était trop beau… ‘Tu vas tripler ton salaire, ‘Ce club te veut’, ‘Avec moi tu iras là sinon tu ne pourras pas’ ; tout ce qui est imaginable pour séduire ils le faisaient, et parfois c’était au détriment de ton agent actuel qui était soi-disant bidon… (…) Après, de dire qu’il faut écouter tout le monde, je suis d’accord. Comme ça, tu peux recentrer les débats, trier les contacts, voir qui est fiable et qui ne l’est pas. Il faut rester ouvert. Mais je pense vraiment que le plus important pour le joueur c’est de comprendre. Il ne doit pas y avoir quelqu’un qui ait la signature de ton chèque (sic). Pourtant, il y en a eu plein ! Combien de joueurs signent sans comprendre… ?! Ce n’est pas possible. Tu peux, bien sûr, faire un peu confiance, et ne pas être capable de faire tout, de savoir tout, mais il faut être curieux, comprendre, poser des questions. C’est quand même important, notamment à l’étranger avec la fiscalité de certains endroits !«