B. Lizarazu : « Travailler dans un club ne m’a jamais traversé l’esprit »

Dans ‘Team Duga‘, hier soir sur RMC, mais aussi pour ‘Top Girondins‘, lors d’un grand entretien diffusé ce weekend, l’ancien bordelais Bixente Lizarazu a réexpliqué ne pas être intéressé par l’idée de revenir dans le football comme entraîneur, comme dirigeant ou autre :

« Travailler dans un club ? Non, ça ne m’a jamais traversé l’esprit. Je n’ai pas envie de cette vie-là, car en fait j’ai tout donné pour essayer de faire du mieux possible dans mon métier en exploitant au maximum mes qualités, mais j’y suis parfois allé de façon très extrême et donc j’avais envie d’avoir une deuxième vie bien plus équilibrée, de toucher à plusieurs autres choses, sans rebasculer dans le football. Entraîneur, je pense que c’est un truc de fou, directeur sportif pareil : il faut être dedans à 3000%. Et, en fait, cette vie-là, celle que j’ai, me plait beaucoup car elle correspond à ce que je suis : je suis consultant, je parle de foot car j’aime ça et que j’en ai besoin, mais je n’ai pas envie de changer, car je suis heureux. J’ai fait plein de choses différentes, je ne regrette pas du tout, ça me va bien comme ça.

(…) Il faut être humble et ne pas être dans la nostalgie des anciens joueurs : on n’est pas forcément compétents pour diriger les clubs car on a d’abord été d’anciens joueurs ou grands joueurs. On connait le foot, on est Bordelais, mais pour qu’un club fonctionne il faut une équipe de dirigeants qui maîtrise tous les sujets : finances, mercato, formation, marketing, image, sportif… Et ce n’est pas dit que l’on soit compétents, juste car on est des gens avec des noms. Après, je comprends que les supporters veuillent voir des anciens joueurs s’engager, mais là, pour les Girondins de Bordeaux, ce n’est pas juste une question d’anciens joueurs ou pas vu toutes les affaires qui sont sorties… Moi, si tu veux qu’on parle de mon modèle de club,  je vais te dire que l’ancrage régional est vachement important, qu’il faut cette attache pour aimer un maillot et que c’est aussi simple que ça donc qu’il faut des gens de la région. Mais, encore une fois, gérer un club, ce n’est pas juste mettre un nom, avoir une origine, car c’est un projet global et que c’est compliqué. Les propriétaires actuels (King Street), même si on ne sait rien de leurs projets à part qu’ils ont racheté le club car ils en avaient les moyens, on sait que s’ils n’ont pas envie de vendre ils ne vendent pas. Et en plus on ne connait pas exactement la réelle situation financière du club, donc avoir un acheteur sérieux ce n’est pas facile… Surtout un sans trop de casseroles. Mais vu comment les Girondins sont cassés, tout le monde se méfie. C’est dur pour tout le monde, on est tous touchés mais désarmés et moi, sincèrement, j’ai joué aux Girondins, j’ai donné tout ce que je pouvais, mais je n’ai pas de projet à proposer. »

Retranscriptions faites par nos soins