Aux bons souvenirs de Bertus de Harder !

Le site Football-the-story.com propose de lire un portait assez complet de Johannes Lambertus (dit Bertus) de Harder, ancien joueur offensif international néerlandais des Girondins de Bordeaux de la fin des années 40 au milieu des années 50.

Mort en 1982, De Harder a marqué quelques 90 buts en 218 matches joués avec Bordeaux, dont il est donc un des meilleurs buteurs de l’histoire, ayant aussi participé très activement (meilleur buteur cette saison) à la conquête, en 1950, du premier titre de champion de France de D1 des Girondins. Petit dribbleur gaucher, excentré sur ce côté, le « divin chauve » (son surnom) originaire de La Haye a une histoire assez singulière, ayant fait et fini sa vie en France, bien au-delà de son seul vécu de joueur à Bordeaux.

Par ailleurs, en parcourant la presse néerlandaise (AD), on tombe sur un article où Louis Ten Dam (85 ans), à l’occasion des 100 ans de la naissance de LdH, se souvient de son ami et idole. Extrait :

« Le ‘Brésilien de Schilderswijk (quartier de La haye)’ était si complet pour un ailier. Des buts, des passes, des centres, des dribbles et tout… Tu ne savais jamais ce qu’il allait faire. Aucun match n’était le même. Johan Cruijff ? Je pense que Bertus était meilleur. Les spectateurs ne venaient pas au stade que pour voir un match, mais pour le voir lui. Et ils se déplaçaient à la mi-temps pour continuer de le voir. Rappelez-vous que lorsqu’il a percé, le VUC La Haye était un club néerlandais de premier plan. J’ai vu Bertus jouer au football au moins cent fois. Il n’y a pratiquement aucune image télévisée de lui, car elles étaient à peine faites à l’époque. En outre, la seconde guerre mondiale, elle est tombée pendant ses meilleures années. L’équipe nationale n’a pas joué à l’époque, donc il n’a joué que onze fois avec elle.

Bertus était un homme très simple et timide. Quand il quittait le terrain, il devenait soudain… juste Bertus. Et il était toujours aussi sympathique. Bertus mériterait plus de reconnaissance, c’est injuste. D’un autre côté, les gens ne m’enlèveront plus mes souvenirs, comme ceux qui ont vu Bertus jouer en direct. Ce fut un vrai privilège de le voir jouer au football. Nous, qui sommes sa mémoire, devons faire face. Et je pensais que le centenaire de sa naissance ne devait pas passer inaperçu. »

Traductions faites par nos soins