André Penalva : « Pierre Lees-Melou, vous l’auriez vu en U17… son évolution est impressionnante ! »

Juste après leurs explications sur le « groupe élite », lui qui récompense les meilleurs jeunes du centre de formation par des entraînements plus poussés, André Penalva et Marcelo Vada, les entraîneurs des U17 Nationaux des Girondins, se sont vus demander comment – malgré toutes les mesures prises pour choisir et puis former les meilleurs joueurs possibles – certains éléments passaient entre les mailles du filet.

Le cas de Pierre Lees-Melou (actuel milieu de Nice, ancien de Dijon, de Lège et… du centre de formation des Girondins) a alors été spontanément abordé par Penalva, invité de l’émission ‘Girondins Analyse’ lundi :

« Nous, si on a 2 ou 3 joueurs qui passent pro, par génération de 16-18 éléments chaque année, c’est bien. Donc on forme les jeunes, humainement et niveau football, pour qu’ils deviennent les meilleurs possible, et s’ils y arrivent c’est le jackpot (sourire). Après, on a certains cas… Quelqu’un comme Pierre Lees-Mleou, vous l’auriez vu physiquement en moins de 16 ou en moins de 17 ans… Il avait beaucoup de mal à s’exprimer, il n’avançait pas, il ne récupérait pas un ballon, il était très léger dans les contacts ; même si techniquement il était à l’aise et qu’il avait une très bonne vision du jeu. Son évolution depuis est impressionnante ! Mais en jeunes, chez nous, il n’arrivait pas à exister. Pas encore en tout cas !

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(…) Comment on travaille sur cet aspect physique ? On a un préparateur athlétique spécialisé (Jean-Jacques Gresser, NDLR), il leur donne des bonnes charges de travail correspondant à ces âges-là, et c’est individualisé sur l’aérobie, la musculation etc, car à ces âges il y a beaucoup de différences au niveau de la maturité physique et physiologique. Mais tout est dosé, calculé, on ne fait pas n’importe quoi, on ne peut pas se le permettre. Avant d’avoir 18 ou 19 ans, on ne laisse pas les jeunes aller à la musculation ou toucher aux appareils. C’est très contrôlé. Après, s’ils veulent faire des pompes, des abdos ou du gainage dans leurs chambres, ou ce qu’ils veulent quand ils sont hors du centre, ils sont libres. On ne contrôle pas tout. Mais c’est vrai que sur le physique, on peut avoir des surprises quant à l’évolution de certains… »

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Un discours que Vada a complété : « On croit en ce qu’on fait, mais on sait que personne ne détient la vérité dans le football. On peut, à force de travail, arriver en pro en ayant échoué au départ ; et il faut accepter ce risque d’être critiqués quand ça arrive. Peut-être que parfois on se trompe, tout simplement… Ou tout simplement que les joueurs ont des trajectoires atypiques. Tu peux croire, à un moment, que cela ne va pas passer, puis les choses changent par la suite. C’est la vie. »