A. Diarra : « Ne pas avoir de trophée avec la France est mon grand regret »

En plus du sujet de sa reconversion en cours en tant qu’entraîneur, l’ancien milieu défensif des Girondins de Bordeaux, de Marseille, Lyon ou encore Lens et Bastia, Alou Diarra, a parlé à So Foot de ses souvenirs en Bleu, lui qui compte quand même 44 sélections en A.

« Un match que j’aurais aimé commenter (Alou est aussi commentateur/consultant télé, désormais) ? La finale de la Coupe du monde de 2006, forcément. C’est un match à part. Le scénario était dingue, il y avait des rebondissements de partout, des faits de jeu qui nous ont fait passer par tous les états… La panenka, puis l’égalisation, le coup de tête, la domination, la prolongation, les tirs au but… Il y avait tout ! Je l’ai vécu en tant que joueur, ce qui est incomparable, mais le suivre avec un peu plus de distance et de hauteur, ça devait forcément être passionnant. Le coup de boule de Zizou ? Sur le terrain, on a vraiment subi cette décision arbitrale, parce qu’on ne la comprenait pas. En revoyant les images à la fin, ben, on avait compris qu’il y avait eu quelque chose de grave. Dans ce cas, être aux commentaires te donne la possibilité d’avoir plus de clés pour analyser les choses : les caméras, les ralentis, etc. D’autant plus qu’on ne ressent pas la pression comme les joueurs.

(…) On me parle plus de 2006. Knysna, tout le monde veut l’oublier. C’est le point noir du football français et j’espère qu’il est aujourd’hui bien derrière nous. Cette Coupe du monde en Afrique du Sud, la première sur ce continent, devait être une fête humaine et sportive incroyable. Ça ne s’est pas passé comme ça pour nous et c’est ce que je peux déplorer. En 2006, au-delà de la défaite, c’est la manière dont on a joué qui a plu. On a joué avec beaucoup d’enthousiasme, on a dominé nos adversaires, on a produit du beau jeu. On avait su réunir tous les ingrédients pour la remporter : le jeu, des joueurs de qualité, un engouement… (…) Ne pas avoir remporté de trophée avec l’équipe de France reste mon grand regret, parce qu’on en avait les moyens. Les mecs jouaient dans les plus grands clubs européens et collectivement, on était très compétitifs. Mais pour aller au bout, il faut que plusieurs paramètres soient réunis. On a manqué de chance, de réussite et d’un contexte favorable. »