Albert Riera : « Le jour où quelqu’un me dictera ce que je dois dire, je partirai. »

Passablement énervé par ses Girondins après la nouvelle contre-performance contre Bastia (2-3, J32), Albert Riera n’a pas mâché ses mots en conférence de presse d’après match et même visé un journaliste habituellement présent aux conférences :

Nous avons perdu un match mais pas les trois points puisqu’on en a fait cadeau à l’adversaire. Toute la semaine on prépare notre match, pour celui-ci, on savait que ce serait un long ballon qui arriverait. Toute la semaine. Et première minute, ça fait but. Dans l’ensemble, les trois buts sont inacceptables. Je l’ai dit à mes joueurs à la mi-temps. On prend ces buts sur un long ballon et deux contre attaques. Si on n’est pas prêts pour affronter des contre attaques, on ne peut pas jouer au foot. […] Je vais réfléchir après ce match, je vais prendre des décisions. Car je veux gagner le prochain match. Je veux le gagner mais je prendrai des décisions. Certains ne seront pas contents mais je dois assumer. Je donne toujours tout. Après, il y a un président qui décide si je suis la bonne personne à la bonne place.

Je fais une parenthèse à monsieur Carpentier (journaliste France Bleu, ndlr) qui disait que c’était peut-être le club qui me disait comment communiquer, etc. Je suis le seul, je n’ai besoin de personne qui me dit comment faire. Je suis adulte. Personne ne me dit ce que je dois dire. je suis grand, je sais ce que j’ai à dire. Je suis honnête, des fois trop. Je le dis car il a assuré des choses qui ne sont pas vraies car le jour où quelqu’un me dictera ce que je dois dire, je partirai. Je suis le seul qui décide. Je dis tout cela car ce que j’ai dit à mes joueurs à la mi-temps, quelqu’un pense que c’est la faute de l’entraîneur ou du plan de jeu… On prépare la prévention défensive toute la semaine. Je le répète 3500 fois par semaine.

On savait qu’on jouerait contre un bloc bas avec cinq défenseurs. C’était difficile de trouver les espaces. Ils ont fait le match qu’ils devaient faire. Ils ont eu 5 contre attaques, ont frappé 4 fois et fait 3 buts. Tout est dit. Certains de mes joueurs vont avoir du travail cette semaine. Je ne donnerai pas les noms. On continuera tous ensemble. Tous se sont améliorés : Livolant, Zuka, etc. C’est ma responsabilité ainsi que l’amélioration collective. Contre Bastia, il nous a manqué la dernière passe, le bon dribble. Les bonnes décisions dans la surface. Il nous manque un peu de profondeur peut-être, de présence dans la surface. On n’avait pas la sensation d’avoir deux attaquants alignés d’entrée au coup d’envoi. Quand on regarde où ils sont ? Vipotnik était sur le banc et il est rentré. Et après ? On n’en a pas. C’est la réalité.

Retranscription faite par nos soins