Yoann Barbet : « Les jeunes peuvent être les héros de demain, ceux qui feront remonter le club »

En interview pour le site de la Ligue, Yoann Barbet est revenu sur son expérience et son honneur d’être capitaine des Girondins de Bordeaux :

Si je pouvais jouer au club sans le brassard ? (Sourires) Oui, car j’ai eu moins souvent le brassard dans ma carrière que l’inverse. Mais c’est sûr qu’une fois qu’on est capitaine des Girondins, on a envie de le rester le plus longtemps possible parce que c’est quelque chose d’important.

Les différences entre mon capitanat en Angleterre et en France ? Je dirai que ça a été plus facile à Bordeaux dans le sens où j’étais capitaine d’une équipe très jeune. Certes il y avait quelques joueurs d’expérience comme Vital, Dany, Fransergio mais il y avait beaucoup de jeunes qui venaient de se lancer. Être un jeune du cru m’a aussi aidé pour tirer tout le monde vers le haut. En Angleterre, j’ai connu très peu de groupes jeunes. C’était différent mais une très bonne expérience aussi.

Depuis tout petit avec Vital on est d’ici, on est de la ville, on est passé par le centre de formation. J’ai une expérience au club, je sais comment il fonctionne même si depuis, l’organigramme a beaucoup changé. Quand on part sur un nouveau projet, c’est donc plus facile de s’intégrer car on a ces 10% supplémentaires car c’est notre club.

Le brassard me donne des responsabilités envers les jeunes : je dois les pousser, les encourager car ils ont une chance incroyable de pouvoir jouer dans ce club. À mon époque aux Girondins, il y avait peu de jeunes qui sortaient, c’était l’époque Ligue des Champions et donc c’était beaucoup plus dur pour un jeune d’avoir directement sa chance. Aujourd’hui, on est dans une situation compliquée et ils ont cette chance. Je ne dirai pas que c’est servi sur un plateau pour eux car ils ont quand même du talent pour en être arrivé là mais ils ont cette chance inouïe de pouvoir jouer. Ils peuvent aussi être les héros de demain, ceux qui feront remonter le club. On a tous ça à gagner. J’insiste là-dessus car je pense qu’ils ne se rendent pas compte de l’exploit qu’ils ont à porter s’ils y parviennent.

Si on m’avait dit il y a 10 ans au moment de mon départ, qu’aujourd’hui, je serai capitaine, je ne l’aurai pas cru ! Impossible. Déjà, on ne pouvait pas prédire la chute du club de la Ligue des Champions à la Ligue 2 en 10 ans et parce qu’une fois que je n’ai pas été conservé, j’ai mis plusieurs semaines à recevoir un coup de fil de Niort, mon club suivant. J’ai eu des interrogations dans le foot à ce moment donc à aucun moment je n’aurai pensé celà.

Retranscriptions faites par nos soins