Marc Planus : « Avant, les Girondins c’était une identité. Aujourd’hui, personne n’en parle. »

Invité en duplex du plateau de Prime Video, Marc Planus avait donné son sentiment du moment autour de la situation des Girondins :

Je ne suis pas au club et je ne sais pas ce qu’il se passe exactement en ce moment, mais rien que de vendre Gregersen à 1,8M€ à la trêve hivernale, ça donne un message catastrophique pour le reste de la saison. On ne peut pas travailler en confiance si on vend notre meilleur joueur à ce tarif-là alors qu’on est dans le rouge.

L’un de mes anciens coéquipiers croisé il y a six mois m’a dit « Marc, si tu n’es pas capable intellectuellement de comprendre que le club que tu as connu n’existe plus, ne reviens pas parce que tu es seras trop déçu ». Je pense que je ne peux pas garder le même discours qu’avant sur le football que j’ai connu parce que ça serait utopique. J’ai connu autre chose, un autre football, un club familial avant tout avec un président présent au quotidien, très proche des joueurs… Des salariés qui étaient là depuis 25 ou 30 ans. Et là, aujourd’hui, il n’y a plus rien. La petite parenthèse c’est qu’il n’y a pas que Gérard Lopez qui a fait mal au club. Les américains (GACP, King Street) quand ils sont arrivés… Gérard Lopez il a récupéré Pompéi. Je pense qu’il a rajouté quelques buches mais il n’a pas été le seul.

Je suis bordelais, je suis girondin. Les Girondins avant ce n’était pas qu’un club de foot, c’était une identité : tous les salariés étaient fiers d’y travailler. Quand on passait sur le chemin du Haillan, c’était un rêve de gosse. De tous les joueurs qui y sont passés, Pauleta le premier, me disait : Marc, tu n’imagines pas la chance que tu as d’avoir été formé dans un club comme ça et de pouvoir y passer autant de temps. Et c’est quelqu’un qui a connu d’autres grands clubs… Alors qu’aujourd’hui, vous allez en ville, parler des Girondins, ça n’existe plus. Les gens n’en parlent même plus ! Cela va au-delà de la simple association sportive qui s’occupe de quelques gamins, il n’y a plus rien.

Retranscription faite par nos soins