Régis Brouard : « Il faut arrêter de se poser en victime, de chialer avant qu’on joue »

Présent en conférence de presse d’avant match, l’entraîneur du SC Bastia, Régis Brouard a sorti la sulfateuse pour lancer l’avant match contre les Girondins.

Calendrier, contexte, penaltys, DNCG, l’entraîneur corse a signé une sortie pimentée comme aperçue rarement à ce niveau :

« C’est la première fois qu’on joue en décalé le lundi, c’est long. Il y a une forme d’impatience, on est obligé de faire des semaines particulières. […] Quand vous jouez des équipes comme Bordeaux qui est leader aujourd’hui, tout le monde a envie de jouer. Il y a de l’impatience, de la nervosité. On essaie de se rassurer, on insiste. C’est un peu long. Si je suis surpris par le parcours de Bordeaux ? Il y a plusieurs aspects. Il y a l’aspect financier où tout le monde sentait la rétrogradation avec la DNCG. On ne voyait pas comment ce club pouvait repartir. J’en parle librement car Bastia a été confronté a cela, il n’y a pas eu de cadeau de fait. Le deuxième point, c’est sur l’aspect sportif. Quand on regardait bien, ils ont répété qu’ils étaient soit-disant pas prêts. Mais quand on regarde la qualité de l’effectif et des jeunes… Vous ne vous retrouvez pas à cette place après 11 journées en partant dans l’inconnu. Cela m’a fait doucement sourire, ça fait partie du jeu. »

« Ce qu’ils proposent, ce n’est pas surprenant. Quand on voit la qualité des jeunes, les joueurs d’expérience et les joueurs étrangers qui ont rejoint cette équipe, il y a un drôle effectif quand vous regardez ligne par ligne. Ça va vite, il y a de la qualité technique. C’est structuré, il y a beaucoup de qualités. Tout le monde a un peu mélangé l’aspect sportif et la DNCG. Ils ont fait croire ce qu’ils voulaient à qu’ils veulent, mais pas à nous. »

« J’ai parlé du contexte aux joueurs et de ce qui allait se passer. C’est une journée très particulière pour le club lundi avec l’anniversaire des 90 ans du stade Furiani. On reçoit Bordeaux, le match est télévisé… Il se dit beaucoup de choses du contexte ici. Les gens de Bordeaux se permettent de dire des choses… Il y a trois semaines, leur entraîneur a évoqué les rencontres à venir et il a plus parlé de Bastia et de son contexte que des match de Laval et de Metz. Il faut arrêter avec ça. Yoann Barbet aussi s’est permis de dire que c’était très compliqué de venir jouer ici. Ça fait deux ans que le club a retrouvé le monde professionnel. Il faut arrêter de se poser en victime, de chialer avant qu’on joue. Ça devient très pénible. Je voudrais leur rappeler que sur 11 journées, les Girondins ont eu 5 penaltys, soit quasiment un tous les deux matchs. S’il y a des équipes qui n’ont pas le droit de se plaindre, c’est bien eux. Il va falloir qu’on gère ces situations, l’émotion autour du match. On a beaucoup parlé de l’arbitrage concernant Bordeaux, sur les décisions, les images parlent d’elles-mêmes. Que tout le monde s’attache à rester dans son registre et son domaine et ça ira très bien. »

Retranscription faite par nos soins