Éric Bedouet : « Un point en quatre matches ce n’est pas valorisant, mais on ne joue pas n’importe qui »

Pas encore mathématiquement éliminé de son groupe C de l’Europa League, mais comptant tout de même un seul pauvre petit point sur 12 après 4 journées et n’ayant plus qu’un seul scénario possible pour espérer accéder en 1/16èmes de finale, Bordeaux et son entraîneur (adjoint) Éric Bedouet tirent déjà des bilans de cette campagne européenne.

Très compréhensif et diplomate, comme toujours, Bedouet explique surtout que le niveau des meilleures équipes des championnats danois ou tchèque est de plus en plus élevé par rapport à un 5 ou 6ème de la Ligue 1 française, comme l’a été Bordeaux la saison passée.

« On est quand même presque tombé dans un groupe de Champions League, car les trois équipes que nous jouons sont premières de leur championnat, et donc actuellement, si on pense comme ça, ce sont trois équipes de Champions League. Mais je pense que c’est la même chose pour tous les autres groupes, avec des équipes de très haut niveau. Je me rappelle qu’il y a vingt ans ou un peu moins, c’était des équipes qu’on jouait lors des premiers tours, car le football n’était pas aussi développé dans ces pays, mais maintenant il n’y a plus de petites équipes, c’est fini. Et même les petites équipes, elles sont très bien entraînées, et très bien structurées, avec des joueurs de qualité, et ce sont des matches très compliqués à remporter. Aussi, vu que leur championnat est pratiquement acquis, et vite, certaines de ces équipes ne jouent ensuite plus que la Coupe d’Europe, qui devient très importante pour eux. Et ces clubs ont les qualités pour gêner tout le monde. On a vu que le groupe était difficile, cela se joue à peu de choses et c’est pour ça qu’il faut tout analyser.

Un point en quatre matches, ce n’est pas valorisant, mais on ne joue pas n’importe qui. L’équipe qui est peut-être la plus difficile à jouer, dans notre groupe, c’est le Slavia Prague. Le Zenit Saint-Pétersbourg a plus de talent, mais cette équipe tchèque est truqueuse, elle a du métier, elle fait des choses qu’on ne voit pas beaucoup, notamment les remises en touche si longues, comme fait l’Islande en sélection, pour mettre la pression. Mais la République Tchèque a toujours été un pays où il y a eu de bons joueurs. On s’imagine que les grosses équipes, ce sont juste l’Angleterre, l’Italie, la France, l’Allemagne et l’Espagne, et bien non, car au Danemark, aussi, il y a de très bonnes équipes, et en République Tchèque. Même quand on a joué les premiers matches de qualification, ce n’était pas facile. Tout le football a progressé et maintenant, de notre côté, on est limite. Des fois on passe, des fois on ne passe pas. Ce n’est pas le problème de la France, car on travaille bien, et tous les joueurs étrangers qui viennent en France trouvent que c’est difficile de jouer dans le championnat français, que cela soit physiquement, ou techniquement ou tactiquement. C’est un sujet général. »