Éric Bedouet : « On est une équipe assez polie ; il faut être plus ‘voyous’, dans le bon sens du terme »

Lors de son point-presse d’hier, Éric Bedouet, l’entraîneur-adjoint et préparateur physique des Girondins de Bordeaux, s’est vu demander par un journaliste si l’effectif du FCGB manquait de caractère.

Sa réponse, détaillée, à partir du cas Andreas Cornelius :

« Si on manque de leaders ? Oui, on en manque, c’est vrai, il en faut dans une équipe. Mais nos joueurs ils peuvent le faire, ils en ont les capacités. Quand Jaro (Plasil) jouait, il avait ça, cette possibilité-là. Aussi, Younousse (Sankharé), il est capable de le faire, Jimmy (Briand) également, plus Pablo et Benoît (Costil) derrière. Mais c’est vrai qu’on est une équipe assez polie, alors qu’il faut être un peu plus ‘voyous’, mais dans le son sens du terme. Pas tout le match, car on ne peut pas, mais il faudrait qu’on se libère au niveau agressivité, sur un geste, une action, un tacle. Ça peut venir de toutes les lignes.

Si Andreas (Cornelius) est devenu indispensable pour impulser ça ? Oui, peut-être… Andreas, il a eu des petits soucis de blessures, en sélection, tout comme Youssouf (Sabaly), qui ont fait qu’on n’a pas pu le faire jouer comme on voulait. Mais c’est vrai que c’est important de l’avoir, et il est bien rentré lors du dernier match, contre Nice (défaite 0-1 à domicile, NDLR). Cela ne veut pas dire qu’avant on n’a pas été bien, mais on aurait pu être plus méchant avant son entrée, déclencher ce petit plus, ce côté guerrier, se dire qu’il faut qu’on se bouge un peu, pour jouer plus dur… Après, attention, jouer dur ce n’est pas mettre des tacles, mais mettre du rythme, et puis mettre l’adversaire sous pression, le pousser à faire des fautes. Mais tout ça, ça s’apprend. »