Jérôme Rothen : « Bordeaux, c’est trop limité, mais je pensais qu’ils prendraient une tôle en Russie »

Sur RMC, dans ‘L’After Foot’, l’ex milieu offensif de Monaco, de Paris et des Bleus, Jérôme Rothen, a commenté le jeudi noir (3 matches, 3 défaites) des clubs français en Europa League.

« Pour moi, dans le contenu, c’est Rennes (1-2, à domicile contre le Dynamo Kiev) qui s’en sort le mieux et montre le plus dans les intentions, beaucoup plus que Marseille. Bordeaux ? Non, c’est limité, mais c’est vrai que, sur le terrain du Zenit Saint-Pétersbourg, je pensais qu’ils prendraient une tôle, que la différence serait plus nette et l’écart plus grand (défaite 2-1, en Russie). Après, ce qu’ils ont fait n’a quand même pas suffi, même s’ils ont mené, se sont accrochés et ont eu la bonne attitude pour un match européen. Mais avec 0 point en 3 matches ils sont déjà éliminés. Ils payent surtout leurs matches précédents, à Prague et contre Copenhague. Et le coach Éric Bedouet nous disait que c’était un mal pour un bien. Mais non.

Après, le souci des clubs français – bon, peut-être pas Rennes car leur histoire en Europe ne plaide pas pour eux, ni Marseille (1-3, à domicile) contre la Lazio Rome – c’est de se croire plus fort que les clubs de l’Est, et même moi, à Paris, je l’ai vécu, contre Kiev, en demi-finale d’Europa League, quand Landreau leur donne la qualif’ (sourire). Mais à force d’entendre les gens dire que t’es favori contre ces équipes, ça peut rentrer dans ta tête, et c’est très dangereux car après ça tu risques vraiment de perdre. Bordeaux, ils se sont faits promener en République Tchèque (1-0 pour le Slavia Prague, J1 du groupe C), ils prennent une leçon de foot, mais je suis persuadé qu’avant le match ils se pensaient meilleurs que le Slavia. Sauf que non, l’Europe c’est toujours différent. Rien que dans l’intensité, la pression, les stades dans lesquels tu joues… »