Vainqueur d’une longue et rare maladie, Mathieu Coquin annonce que « le plus beau est à venir »

L’été dernier, après 5 saisons au centre de formation des Girondins de Bordeaux, le jeune milieu puis latéral droit originaire de Guadeloupe, Mathieu Coquin, avait rejoint l’AC Ajaccio. Hier, par le biais des réseaux sociaux, l’ex international français dans les catégories de jeunes a fait savoir qu’il avait été atteint d’une maladie l’empêchant de tout donner sur le terrain depuis longtemps et qu’il avait aussi connu des problèmes dans sa vie. Heureusement, cela semble à présent derrière lui et il s’annonce déterminé à repartir de l’avant.

Nos félicitations à Mathieu pour être sorti de cette période difficile. On lui souhaite le meilleur pour la suite !

« J’ai enfin décidé d’en parler. J’ai une maladie qui est rare mais, surtout, qui n’a jamais existé pour mon âge. Pas dangereuse, Dieu merci, mais qui m’empêchait de jouer au foot et d’avoir une vie normale. Pour la vaincre (…) rien ne passait. Cela fait des années que je me bats avec cette maladie (…) elle est sur ton corps, tu te poses plein de questions. Pourquoi moi ? Etc. Tu tombes dans une dépression. Et en plus de ça tu peux perdre quelqu’un de cher à tes yeux. Dieu merci, ma mère a vaincu con cancer. Mais tout s’est enchaîné pour moi, une forte accumulation de mauvaises choses. Il m’était impossible de jouer au foot, enfin à 10 ou 20%, et malgré ça mon parcours n’est pas mal. Mais j’ai connu des années de souffrance, la solitude, des moments où il n’y avait personne pour sécher mes larmes, à ne plus avoir envie de se battre. Des pensées d’arrêter le football, voire beaucoup plus loin, viennent en tête. Cette maladie fut incroyable. Très peu, vraiment très peu m’ont soutenu. Et je ne les oublierai jamais. Personne ne mérite de vivre ce que j’ai vécu.

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Mais il y a un Dieu sur terre, qui a compris que je m’étais assez battu, que j’avais assez souffert et que j’étais au bord de la rupture. Et à force de persévérance, on a enfin pu trouver un putain de traitement. J’ai pleuré ce jour-là. C’était une sensation qui ne m’était jamais arrivé. J’ai l’impression de revivre, ce qui me permettra, si Dieu le veut, de repartir à la conquête de mon rêve avec une telle hargne. Je suis parti de ma Guadeloupe dès l’âge de 14 ans pour vivre ce rêve, et cette maladie est arrivée à 16 ans. Cela fait 4 ans que je me bats. Beaucoup d’échecs en 4 ans. Je remercie surtout Kévin Ménez, qui était un peu voire beaucoup trop à mes côtés ; mais sans lui je ne sais pas… Il ne m’a jamais lâché, il a toujours été là pour n’importe quel problème, ce mec je le kiffe. Humainement il est incroyable. Il ne m’a jamais lâché, on a fait du chemin ensemble, on s’est battu, même si on restait sur des échecs. Mais à force de persévérance et de croire en nous on l’a eu ce traitement. Plus tard que prévu, malheureusement, mais il est là. Le plus beau est à venir, soyez prêts. »