Paul Baysse : « J’avais dit que si je revenais en France c’était pour Bordeaux, mon club de coeur »

Sur le plateau du Canal Football Club, Paul Baysse est aussi revenu sur sa situation personnelle aux Girondins. En revenant sur son arrivée, son expulsion face à Caen qui a suivi le départ de Jocelyn Gourvennec et sa situation actuelle de remplaçant, le joueur fait preuve, malgré tout, d’un très bon état d’esprit et, surtout, d’un attachement assez extraordinaire au FCGB :

« J’ai pris un bon coup (sur l’action avec Ivan Santini, ndlr), après, c’est vrai que les conséquences sont énormes sur ce qui n’est pas forcément une erreur d’arbitrage mais un geste que l’arbitre n’a pas vu. Quand on voit tout ce que ça engendre au niveau du club… Je n’ai pas à avoir cette réaction, mais je pense, pour ma défense, qu’elle est humaine, même si elle n’a pas sa place sur un terrain de foot. (…) Par rapport au coach Gourvennec, j’avais eu des échanges avec lui, je voulais travailler avec lui depuis un moment aussi. C’était chose faite, dans mon club formateur en plus, mon club de cœur, donc il y avait beaucoup de choses réunies pour moi et j’ose espérer que ce n’est pas à cause de moi qu’il a quitté Bordeaux. Mais c’est peut-être la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. (…) Sur le premier match, on va gagner à Troyes, et puis contre Caen ça ne tient pas à grand-chose, ça tient à ce fait de jeu. Malheureusement, c’est moi qui suis concerné. Quand j’arrive, quand j’ai le discours du coach, je connais l’effectif, je connais Bordeaux, je sais que ça tenait vraiment à pas grand-chose. Et on le voit dans les stats : on a pris 15 points sur 18 depuis le début 2018, donc la défaite contre Caen, et tout ça, ce n’est pas évident. Vous savez comme moi que quand ça ne va pas on tape sur le coach plus que sur les joueurs, et là c’est malheureusement le coach qui a payé ; et voilà, j’ose espérer que ce n’est pas ma faute… »

« À l’époque (de son premier contrat pro aux Girondins, ndlr), c’était compliqué pour moi d’avoir du temps de jeu, j’avais pris ma décision de faire mes gammes en Ligue 2, à Sedan, où j’avais été prêté dans un premier temps pour gravir les étapes de mon côté. Bordeaux c’est mon club de cœur, mon club formateur, c’est aussi ma ville, forcément c’est beaucoup de choses pour moi de revenir chez moi, mais j’ai attendu ce moment pendant presque dix ans. Cela faisait un petit moment, là aussi, que j’attendais cette opportunité de pouvoir rentrer chez moi. J’étais en Espagne, je m’étais engagé pendant une longue durée aussi – quatre ans -, avec cette étape au niveau professionnel mais aussi dans la vie privée, avec une famille, et un déplacement à l’étranger, une nouvelle culture, nouvelle langue, tout ce que ça engendre. Et avec tout le respect que j’ai pour tous les clubs du championnat de France, j’avais dit que si je revenais en France c’était pour Bordeaux parce que c’est mon club de cœur. C’était la raison pour laquelle, quand il y a eu ces premiers contacts, j’ai très vite répondu favorablement. »

« Pour moi (la concurrence, ndlr), ça fait partie du foot. Ce qui prime, c’est le collectif. On est performant en ce moment. Après, oui, quel est le joueur sur le banc qui est content de ne pas jouer ? Moi je suis un compétiteur, j’ai eu des moments difficiles. Ce que je veux c’est jouer, être sur le terrain et prendre du plaisir, et forcément ce n’est pas évident. Mais la meilleure réponse que je peux apporter c’est sur le terrain, c’est au quotidien, à l’entraînement, et je dois montrer que j’ai ma place et que je peux apporter à l’équipe, à mon club. »

Le défenseur bordelais a également rapidement évoqué la fin de match face à Amiens, au moment où des images du résumé de la rencontre s’affichaient en plateau :

« C’est délicat, ils viennent de marquer deux buts coup sur coup et après on voit, à la fin du match, on n’arrive plus à ressortir, ils sont tous partis à l’assaut avec de grands gabarits qui sont rentrés et qui cherchaient la petite erreur pour ce point du nul. »