Stéphane Martin détaille le fonctionnement de la cellule de recrutement bordelaise

Durant son entretien d’une heure livré à GOLD FM, lundi, Stéphane Martin a dû expliquer, en détails, comment marchait la cellule de recrutement des Girondins de Bordeaux, ‘accusée’ de ne pas être performante par un supporter. Et notamment à cause de l’échec du dossier… Wellington Silva, cet ailier brésilien pour qui tout était ok, sauf la visite médicale, qui a fait capoter l’affaire.

« Il est vrai qu’on devait recruter Wellington Silva, vous avez raison. Mais il y a eu un problème médical. Et, je vous le confirme, nos recruteurs ne sont pas médecins… Et même s’ils l’étaient, ils ne vont pas examiner les adducteurs d’un joueur quand ils le supervisent. Donc je me permets d’éluder ce cas. En ce moment, les résultats sont mauvais, donc on dit que tout le monde est mauvais… Mais je pense qu’il est largement injuste de tirer sur le travail des recruteurs, comme si tout était mal fait. Notre cellule de recrutement est composée de trois personnes, employées par le club (Thierry Bonalair, Paul Marchioni et Eric Guérit, NDLR), auxquelles on peut rajouter une quatrième : celui qui supervise tous nos adversaires (Pierre Espanol, NDLR), et qui est donc quasiment un quatrième recruteur. On a aussi une personne au Brésil (Charles Camporro, NDLR). C’est donc un travail interactif entre eux et la direction technique du club ; Ulrich Ramé et Jocelyn Gourvennec, l’entraîneur ; essentiellement.


© Radio France – Stéphanie Brossard


Nos recruteurs se réunissent une fois par mois, et font des fiches sur les joueurs supervisés. Je pense qu’ils voient, chacun, 200-250 matches par an, en comptant les vidéos. Ils en voient, en général, 2 par weekend, et font des fiches sur les joueurs qui leur paraissent intéressants ; et en focalisant évidemment leurs recherches sur les joueurs évoluant aux postes identifiés par Jocelyn et Ulrich comme ceux où on est susceptible d’avoir des besoins de recrutement. Voilà, c’est ça notre fonctionnement.

Et depuis que Jocelyn est là ça se passe très bien, l’entente est bonne, le travail est fait en totale collaboration. Ne vous imaginez pas que les recruteurs vont voir les matches qu’ils veulent et reviennent en parlant du numéro 10 alors qu’on joue sans numéro 10… Ils ne sont pas là pour se faire plaisir ou pour faire dans l’esthétique. Il y a un travail et une collaboration qui est faite, ainsi qu’un suivi des dossiers, surtout en période de mercato où tout le monde se voit bien plus qu’une fois par mois. Après, selon l’opportunité, si un recruteur va voir un joueur mais que dans l’équipe adverse il remarque un très bon arrière droit… Il peut aussi le mettre dans son rapport. Tout est très prospectif, car on s’occupe aussi du futur un peu plus lointain, mais on n’a aucun problème de mauvaises ententes. Mais on sait que sur 10 arrivées, il ne peut pas y avoir 10 réussites. »