Jemmali : « On ne passe pas 11 années dans un club, comme j’ai pu le faire, sans être ému à l’arrivée »

En plus de sa « déclaration d’amour » aux Girondins et à leur public, faite sur les ondes de la radio ARL, l’ancien latéral droit bordelais, David Jemmali, a aussi répondu à d’autres questions d’Anthony Ricarte, pour Olaaa.fr, retraçant sa carrière et revenant sur certains moments forts de sa décennie passée en Gironde.

« Quand j’arrive à Bordeaux, Rolland Courbis, qui m’a fait venir de Cannes, part à Marseille. D’ailleurs c’est un de mes regrets de ne pas avoir eu Rolland comme entraîneur au moins une fois dans ma carrière car j’ai toujours aimé le personnage. Cela ne s’est pas fait malheureusement.

(…) Après le titre de 99, c’est sûr qu’on avait tous des étoiles dans les yeux, en particulier le petit Pascal Feindouno qui met un but magnifique à Bernard Lama dans les arrêts de jeu. Et puis c’est surtout ce suspense, où on s’est tiré la bourre avec l’OM toute l’année, du début jusqu’à la fin. C’était passionnant pour tout le monde mais encore plus pour nous parce qu’à l’arrivée on est champion ! En plus c’était mon premier titre donc c’était une joie démesurée pour moi.

(…) Gagner le Coupe de la Ligue a été une satisfaction, d’autant plus que j’avais perdu ma première finale aux tirs aux buts face au PSG, en 98. C’était sympa cette victoire contre Lorient. On gagne aussi en 2007 face à Lyon, mais j’ai un regret c’est de ne pas avoir gagné la Coupe de France. Quand on est jeune on veut tous gagner la Gambardella et quand on est pro, outre bien sûr la Ligue des Champions et tout ce qui a au-dessus, on a envie sur le plan national de remporter cette coupe pour son prestige. Après, la Coupe de la Ligue reste un trophée bien sûr et ça a été un bonheur de l’avoir remportée. (…) En 2006, avec Ricardo, on finit deuxième certes, mais souvent en gagnant par des 1-0 ou des victoires minimes et en faisant beaucoup de matchs nuls donc on s’est moins éclaté. Disons que c’était moins exaltant pour nous et les spectateurs. Mais en tout cas c’est toujours plaisant de se qualifier pour la Ligue des Champions l’année suivante, avec ou sans le titre.

(…) Personnellement, la première année sous Laurent Blanc, ce n’était pas une année référence pour moi, où l’on s’était un peu accroché tous les deux, mais rien de bien méchant, et puis c’est l’année de mon départ du club. Mais c’est vrai que c’était plaisant que ce soit à l’entraînement ou lors du peu de temps de jeu que j’avais en matchs. Cela reste un bon souvenir malgré tout. (…) Pour mon dernier match, Blanc m’avait fait entrer à un quart d’heure de la fin et c’était le dernier match de la saison à domicile. C’est clair que c’était assez émouvant. On ne passe pas 11 années dans un club, comme j’ai pu le faire, sans être ému à l’arrivée. Quand on sait que l’aventure touche à sa fin, forcément l’émotion est là. Le stade était plein et on termine deuxième du championnat. Cela additionné au fait qu’il ne me restait que quelques minutes pour fouler la pelouse du Parc Lescure, j’en ai donc bien profité, et en ai pris plein les yeux et les oreilles. C’était un super moment. »