Willy Sagnol raconte son expérience d’adjoint au Bayern Munich et sa relation avec Carlo Ancelotti

Dans ‘Le Vestiaire’, l’émission d’SFR Sport, l’ex entraîneur (contesté) des Girondins de Bordeaux, Willy Sagnol, a raconté les coulisses de ses quelques mois sur le banc du Bayern Munich, comme adjoint de Carlo Ancelotti, à qui il a ensuite succédé pour… un match, avant d’être à son tour écarté par le club bavarois.

« Quand je suis arrivé cet été, même si on se connaissait déjà un petit peu, j’ai senti dès les premiers jours une proximité. Il m’a invité plein de fois à aller manger au restau. Quand on a fait l’Audi Cup, début août, chez nous, vu qu’il est très ami depuis longtemps avec l’entraîneur de Naples et que ma famille n’était pas encore arrivé à Munich il m’a invité à venir manger avec eux. Je me suis tout de suite senti intégré. Mais pas que par lui, c’est tout son staff italien qui y a participé, en m’adoptant de la même façon. (…) Les raisons de ma venue ? Paul Clement était parti à Swansea, en janvier, et Carlo voulait donc un autre adjoint car il n’avait plus que son fils, Davide – qui est encore jeune, 27 ans je crois –. Il voulait quelqu’un avec plus de vécu, Donc ils en ont parlé avec le club. Lui voulait, au départ – et il me l’a dit clairement – Philipp Lahm ou Xavi Alonso, car ils connaissaient la mentalité du club. Mais ces deux anciens joueurs n’ont pas voulu car ils tenaient d’abord à profiter de la vie. Alors le club lui a parlé de moi, un ancien de la maison aussi. On s’est vu, on a passé quelques jours ensemble, à Vancouver, en mai, et ça a tout de suite collé.

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Si j’aurais pu rester dans le staff de Jupp Heynckes ? Je ne sais pas. Un adjoint, pour travailler avec un entraîneur principal, il faut qu’il y ait une sorte d’alchimie et que, surtout, le ressenti footballistique soit le même. Sinon, à un moment donné, ça ne peut pas fonctionner. Avec Heynckes, ça aurait pu fonctionner, même si ç’aurait été plus compliqué. Mais la question ne s’est pas posée. (…) Le départ de Carlo ? J’avais essayé de l’alerter sur le fait que certains joueurs allemands de l’équipe étaient intouchables, car s’ils les touchaient et que l’équipe perdait il allait être en difficulté. Mais il l’a fait en son âme et conscience, car il pensait que c’était vraiment la chose à faire pour avoir la meilleure équipe lors du fameux match à Paris. Après, quand on regarde bien – même si, en général on ferme sa gueule quand on perd 3-0, surtout en Ligue des Champions -. on peut gagner ce match 6-4… Sauf qu’on a perdu 3 à 0, avec certains joueurs mis sur le banc voire laissés en tribune. Et le départ de Carlo, oui, c’est certains joueurs qui l’ont demandé je pense. Et le rendement de ces cadres a, tout d’un coup, changé. En une nuit… (sourire) »