Willy Sagnol : « Malcom ? Paul Marchioni, Thierry Bonalair et moi l’avions vu à la base »

Encore un extrait (en retard) du passage de Willy Sagnol dans ‘Le Vestiaire’ (SFR Sport), la semaine dernière.  Comme pour tout le reste, voilà des déclarations qui ne vont pas améliorer la cote de popularité du bonhomme puisque l’ancien coach des Girondins de Bordeaux s’attribue les mérites de la venue de… Malcom à Bordeaux.

« C’est marrant qu’on me parle de Malcom aujourd’hui, car quand il a fallu que je mette la pression sur mes dirigeants, à l’époque, pour le faire signer : et bien j’en ai pris plein la gueule. On m’a dit que 5 millions d’euros pour n’avoir que 50% d’un joueur de 17 ans c’était beaucoup trop, et que ça ne se faisait pas… Mais on voit, à présent, que c’est un joueur qui vaut 10 fois plus. Comment je l’ai trouvé ? Alors, on a travaillé ensemble avec Paul Marchioni, qui travaille au recrutement à Bordeaux, pendant que Wahbi Khazri voulait absolument partir… Moi, ça m’embêtait car c’était le meilleur buteur et le meilleur passeur, mais bon quand tu es à Bordeaux, et si un joueur veut partir – comme on en parle là avec Malcom -, il faut essayer d’en tirer le maximum et de le remplacer.

Pour Wahbi, une belle offre arrive de Sunderland, alors qu’on ne s’y attendait pas, donc je me retourne avec Paul Marchioni, on se voit, on se demande qu’est-ce qu’on a, on fait le tour, on se laisse quelques jours… Et à un moment donné, je prends mon téléphone et je l’appelle pour lui dire que j’ai vu un joueur et lui demander s’il l’a vu. Il me dit que oui, lui aussi. On en était tous les deux amoureux ! Et pourtant, je ne l’avais vu que sur vidéo, dans les banques de données qu’on a, où tu peux voir tous les matches et faire ce que tu veux… Tes montages, tu les fais toi-même. Et là, avec Paul on était d’accord sur le fait que Malcom avait un talent phénoménal et que c’était lui qu’il nous fallait. Puis Charles Camporro, qui habite au Brésil, a facilité un peu les contacts, mais à la base c’est Paul avec Thierry Bonalair, un autre recruteur des Girondins, et moi qui avions vu ce joueur. Et le club a eu du mal à accepter de payer 5 millions pour acheter 50% d’un joueur de 17 ans. Pourquoi 50% ? Car il appartenait encore à Corinthians, à ses agents… »