Christophe Dugarry : « Dans le foot, on est jugé au quotidien, mais ça reste le plus beau métier »

Sur la radio RMC, l’ancien attaquant ‘grande gueule’ des Girondins de Bordeaux, Christophe Dugarry, expliquant « ne pas vouloir être un donneur de leçons ou trop réac’ – même si (il l’est) parfois -, mais savoir les bêtises de (sa) carrière et donc les attitudes à avoir ou pas« , revient sur les polémiques qu’il a pu créer quand il était joueur. Ainsi, quand on lui demande comment, avec son caractère, il avait réussi à tenir face à certaines dérives, voilà ce qu’il répond :

« Mais je n’ai pas tenu ; justement. Je n’ai pas tenu. Ça m’est arrivé de me battre avec des supporters en sortant du centre d’entraînement, quand ils m’interpellaient et chahutaient autour de ma voiture. Au bout d’un moment, je suis sorti pour leur dire que ça suffisait. J’ai aussi mal réagi – bon, pas comme Evra ou Kurzawa non plus… – quand je me suis fait huer et insulter pendant 1 heure 30 sur un terrain. Le foot, c’est un métier de passion, ou il y a beaucoup de pression, et où on est jugé au quotidien : par les supporters, par l’entraîneur, par les dirigeants, par la presse, et par ses coéquipiers qui veulent garder leur place ou prendre la nôtre. Mais ça reste quand même le plus beau métier du monde, et il faut être capable de garder sang-froid.

Ce qu’on ressent le plus dans les critiques et la pression ? Ah, les supporters, quand même… La presse, à la limite, même si c’est un argument facile, on se dit qu’ils n’ont jamais tapé dans un ballon, qu’ils ne suivent pas, donc on arrive à supporter. Même si, maintenant que je travaille dans les médias, et en passant de l’autre côté de la barrière, je me suis rendu compte – malgré la présence de quelques brebis galeuses et puis de rédactions trop attirées par le buzz – que c’était surtout des passionnés de foot, des connaisseurs du ballon, qui vivait pour ça. Et j’ai même été surpris par ça, au début, surtout à Canal +. Ils ne sont pas – dans la majorité des cas – à chercher le buzz, et même, ils gardent parfois des choses qu’ils savent, pour protéger les joueurs et défendre le football, en parlant d’abord du jeu, sans déballer le reste, qui, aussi, demanderait d’être vérifié, prouvé, recoupé ; et qui n’aurait pas grand intérêt en plus. »