Didier Tholot : « L’essentiel, pour un entraîneur, c’est d’être juste avec tout le monde »

Invité (en studio) de l’émission radio ‘Girondins Analyse’, sur R.I.G (podcast ICI), l’ex attaquant des Girondins ou encore de Martigues, Didier Tholot, a expliqué comment son vécu de joueur lui servait en tant qu’entraîneur et lui servira pour la suite de sa carrière sur un banc. Le plus vite possible, on espère.

« Parfois, il y a des joueurs sous contrat sur lesquels vous ne comptez pas forcément, mais ils sont sous contrat, donc voilà… Je pense que l’essentiel, pour un entraîneur, c’est d’être juste avec tout le monde, que chacun sache, en début de saison, si vous comptez sur lui, en étant franc et honnête, et sans leur faire croire trop de choses. Après, même si vous devez vous adapter aux qualités des joueurs et ne pas forcément arriver avec des idées toutes faites et un seul style de jeu, il ne faut pas vous renier non plus, car il y a une façon de jouer au football. Moi, quelle que soit mon équipe, je veux jouer, repartir de derrière, en passes courtes, et pas envoyer de grands ballons. Après, bloc haut ou bas, plus ou moins de pressing, le schéma de jeu, tout ça doit s’adapter selon les joueurs que l’on a.

(….) Par rapport à mon passé, c’est sûr que je vais plus savoir comment réagit un attaquant, et surtout quand il rate des occasions, ou sur deux ou trois détails importants. Au FC Sion, j’avais un attaquant, Moussa Konaté, qui maintenant joue à Amiens, dont je savais – et je l’ai vite senti – qu’après avoir marqué… il s’arrêtait de jouer. Il s’arrêtait. Donc quand il marquait un premier but je le faisais venir vers le banc et lui disais : ‘Si tu arrêtes de jouer, je te sors, car maintenant que tu as marqué tu ne me sers plus à rien’. Et bien après ça il a mis un deuxième but, voire un troisième, donc il avait compris qu’en continuant de jouer il serait plus prolifique.

Mais sinon, dans la gestion du groupe au quotidien, le plus dur à gérer ce n’est pas ceux qui jouent. Avec eux, c’est simple, car ils jouent et sont contents, en confiance. Le plus important c’est de gérer les autres, ceux qui jouent moins, les blessés, parce que, forcément, si vous les laissez de côté, à la cave, vous les perdez, votre groupe se réduit et vous n’êtes plus que 14-15-17… Le dialogue est primordial, mais c’est une question de le faire en permanence, 3 minutes avec un, avec l’autre, tous les jours. Pas une demi-heure de temps en temps. Il faut savoir être à l’écoute, et attentif, surtout. »