Bixente Lizarazu : « En une saison, j’ai démarré avec les juniors et j’ai fini avec les pros »

Sur les réseaux sociaux, Bixente Lizarazu a déterré une ancienne photo de lui alors qu’il était un jeune espoir des Girondins de Bordeaux, son club formateur. L’ex latéral gauche international partage aussi un texte plein de gratitude envers le club dont il a porté les couleurs, en équipe première, de 1988 à 1996.

« Voilà une de mes photos préférées avec les Girondins de Bordeaux. Je devais avoir 22/23 ans… J’ai passé 12 ans à Bordeaux, entre le centre de formation et la période pro. C’est là que j’ai été formé et que j’ai vécu mes premières grandes émotions de foot, comme ce fameux 1/4 de finale de coupe de l’UEFA contre l’AC Milan. Respect et reconnaissance à vie aux Girondins !« 

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Par ailleurs, le Basque d’origine, ex joueur du Bayern Munich, dont il est aujourd’hui un ambassadeur de choix, a longuement témoigné dans SO FOOT à propos de sa passion pour ce sport et de son parcours : « À l’âge de treize ans, alors que je fais partie des meilleurs joueurs d’Aquitaine au tennis, un recruteur des Girondins de Bordeaux vient à la maison demander à mes parents que je signe au centre de formation des Girondins. Le choix se fait vite, c’est mon premier grand voyage. Bordeaux, ce n’est pas loin, mais c’est loin, en fait. Il n’y avait pas l’autoroute encore, il fallait donc faire trois heures de route. J’étais à l’internat de Mérignac. Je me retrouve loin de la maison, du cocon familial, c’est une aventure. Jusqu’à treize, quatorze ans, j’ai une progression fulgurante, je m’amuse, je suis le pitchoun de l’équipe, tout le monde m’aime bien. Je suis sélectionné en équipe Pyrénées-Atlantique, puis Aquitaine, je fais partie des meilleurs. Puis, en cadet, j’ai plus de mal, je joue moins. Un jour, l’entraîneur dit à mes parents, en ma présence, que je n’ai pas les qualités pour devenir professionnel. Je suis touché, mais je me révolte, en silence. Je suis patient, et le déclic vient plus tard, finalement, lors de l’année de junior. Dans cette catégorie d’âge, les plus mauvais jouent en junior, les moins mauvais en division honneur, les un peu meilleurs en troisième division, et les meilleurs chez les pros. En une saison, j’ai démarré avec les juniors et j’ai fini avec les pros. Physiquement, j’ai passé un cap sous les ordres de Pierrot Labat et Ante Mladinić. Cet entraîneur en cadet s’était précipité, je ne lui en ai pas voulu, mais c’est une scène que j’ai gardé en mémoire, qui m’a servi de moteur à certains moments ».