Christophe Dugarry : « Je me suis rendu compte que les journalistes aimaient énormément le foot »

Aujourd’hui, et depuis des années, ce sont ses commentaires et analyses dans les médias (Canal + et RMC, depuis 2016) qui font parler. Mais Christophe Dugarry a surtout été connu comme joueur, et principalement à Bordeaux (passages en pro de 1988 à 1996 et de 2002 à 2002)… Et durant sa première carrière, ‘Duga’ n’était pas tendre avec les médias. Alors comment a-t-il changé son opinion sur ce monde, dans lequel il évolue à présent ? L’ancien attaquant international l’a expliqué dans l’émission ‘Le Vestiaire’ sur SFR Sport.

« Aucun moment particulier ne m’a marqué quand je commentais. J’ai aimé commenter les matches. Alors, pas tous… Autant c’est hyper passionnant de commenter un match où il se passe des trucs, autant commenter un match où il ne se passe rien c’est l’enfer. Mais mes meilleurs souvenirs sont peut-être mes premiers, avec la Coupe du Monde sur Canal, celle de 2006 en Allemagne. Avec Grégoire Margotton et Christophe Josse, c’était génial ! On était deux équipes, avec celle d’M6 aussi, et on faisait le tour du pays, des stades, tout ça. C’était une découverte passionnante, dans un super pays en plus, avec des belles villes. Et c’est là, je crois, que ça m’a donné le goût de continuer, surtout en travaillant avec Christophe Josse. Je crois que si j’avais été avec Thierry Roland, sur M6, ç’aurait été plus compliqué. Là, tout le monde m’a bien accueilli ; et j’ai eu une bonne surprise… Je ne vous cache pas qu’au début j’avais hésité à commenter, notamment à Canal.

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Au départ, quand on m’a demandé, en voulant me faire signer d’entrée 3 ou 4 ans, j’ai calmé le jeu. J’y suis allé mollo pour voir comment ça se passait, juste en faisant une fin de saison, à partir d’octobre… Entre les joueurs et les journalistes, forcément, on n’est pas copains. Il y en a quand même quelques-uns, mais on n’est pas sincèrement copains, et à un moment ou un autre – vu qu’on est tous un peu susceptibles -, quand vous avez mal pris une remarque d’un journaliste… Voilà. Donc je voulais voir comment les mecs fonctionnaient, comment ils étaient. Et là, j’ai eu une belle surprise, et c’est sans doute pour ça que j’ai commenté pendant 10 ans : je me suis rendu compte que les journalistes ils aimaient énormément le foot. De vrais passionnés, qui connaissaient plutôt bien voire très bien le football, et n’étaient pas tous tordus avec leurs infos, si elles ne servent pas le schmilblick… Ils ne vont pas déterrer et chercher le truc dégueulasse. J’en ai vu, à Canal, qui ne sortaient pas des infos qu’ils avaient, parce que ça ne faisait pas avancer les choses. Ils voulaient protéger, entre guillemets, les joueurs, et il y avait une conscience ; ce que je ne soupçonnais pas au départ. Surtout moi, avec tout ce que j’avais pris dans la figure quand je jouais, je pensais qu’ils voulaient tous nous défoncer ! Mais j’ai découvert autre chose, une autre image, même s’il y a des brebis galeuses qui veulent faire du buzz… Il y en a partout. Mais dans l’ensemble, ils sont connaisseurs, passionnés et respectent le métier. »