Jean-Louis Garcia fier de revenir à Bordeaux en tant que coach de L1 mais déterminé à ne pas y perdre

Moment spécial pour Jean-Louis Garcia ce soir, lors de Bordeaux-Troyes. Car l’ancien formateur des Girondins, qui a notamment dirigé la réserve au début des années 2000, avant d’effectuer une carrière d’entraîneur en pro (L2 principalement), sera adversaire des Marine et Blanc. Et cela va lui faire quelque chose, comme il l’explique dans Sud Ouest. Cependant, en conf’ de presse d’avant-match, le technicien de l’ESTAC prévient quand même que son équipe ne viendra pas en victime.

« Bordeaux, j’y ai passé quatre ans superbes, et ce club m’a lancé dans la carrière d’entraîneur, en me confiant l’équipe réserve. Aussi, à titre personnel, j’y ai aussi rencontré mon épouse et je me sens aujourd’hui bordelais d’adoption. Avant la venue de Francis Gillot, j’avais même été reçu par Jean-Louis Triaud et Nicolas de Tavernost pour prendre l’équipe. J’avais senti que je manquais un peu d’expérience et de crédibilité dans leur esprit et j’ai donc signé à Lens. Mais c’était déjà une fierté de les intéresser. Donc, revenir en tant qu’entraîneur de L1, c’est aussi une grande fierté. J’ai connu un échec douloureux à Lens, puis le chômage qui a suivi. Quand je n’y croyais plus pour le haut niveau, le président de Troyes m’a fait confiance. Être là, c’est encore plus beau, j’en profite. Tous les jours. (…) Le ciment de ce groupe, c’est ce qu’on a vécu ensemble. Notre force, elle est là. Il y a un vrai plaisir à être ensemble, une unité forte entre nous et ce n’est pas un cliché. »

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« On se déplace à Bordeaux pour ramener au minimum un point. On sait que le match sera très difficile, contre une équipe bordelaise très performante, qui à part son accroc européen, sur un match, en Hongrie, est invaincue. Ils ont des acquis, avec le coach Jocelyn Gourvennec, une équipe se dégage, ils ont gardé leurs meilleurs joueurs et amenés des recrues : le danois Lerager est un excellent joueur, Malcom est en train d’exploser, on s’attend à souffrir, mais on doit jouer notre jeu en étant à bloc. Il faut, comme à Nice (victoire 2-1), qu’on ait un état d’esprit guerrier ; ce qu’on a moins eu en fin de match contre Nantes (défaite 0-1, en jouant pourtant à 11 contre 10). On ne doit surtout pas l’oublier, car c’est très important. On a tous été chercher une montée extraordinaire grâce à cela la saison dernière : la grinta, la motivation, donc on sait que les artistes – entre guillemets – doivent, quand il le faut, se transformer en guerriers. Tant qu’on aura ça, je reste persuadé qu’on peut gêner beaucoup d’équipe, même à l’extérieur. Chaque point pris sera bon, et surtout là, à Bordeaux, contre un tel adversaire. On en a conscience, on se prépare, mais il faut avoir conscience de l’investissement mental qui est demandé. On reste un promu, on ne fera pas à chaque déplacement ce qu’on a fait à Nice, même si ce sera notre ambition. On sera, parfois, moins bon, moins en réussite aussi…

Là, en affrontant les Girondins, on fait face à une équipe dont on sait qu’elle ne joue pas le même championnat que nous, mais on aura quand même l’ambition, dans le jeu, de leur poser autant de soucis que ce qu’on a fait à Nice. Dans l’usage du ballon, ce n’était pas moche ce qu’on a fait à Nice, dans la gestion des attaques-rapides, le nombre de situations de but… Au-delà du résultat, si on reproduit ce contenu, ce serait déjà cohérent ; mais il faut bien savoir qui on est, quel est notre objectif et quel adversaire nous rencontrons. »