Christophe Dugarry : « C’est le président et le directeur sportif qui doivent avoir le pouvoir »

Critique, voire très critique, et même cynique, y compris concernant les supporters, envers les Girondins de Bordeaux, son club formateur, Christophe Dugarry a déjà pu expliquer, sur RMC, avoir… changé d’avis. L’ancien attaquant international et capitaine du FCGB va même jusqu’à vanter la nouvelle organisation interne de nos Marine et Blanc, par rapport à celle de l’Olympique de Marseille, où il a du mal à comprendre le périmètre d’action d’Andoni Zubizarreta, DS du club phocéen.

Voici, en tout cas, l’analyse général de ‘Duga’ sur la bonne organisation dans un club de foot pro :

« Pour moi, l’idéal, dans le recrutement, quand on veut faire venir un joueur, c’est un ‘go’ collégial : que tout le monde soit d’accord, après avoir bien travaillé, ensemble, depuis des semaines voire peut-être des mois ou des années, même si c’est compliqué en football. En tout cas, il faut vraiment que ce soit un ‘oui’ collectif, une situation qui convienne à tout le monde. Après, que ce soit l’entraîneur qui ait le dernier mot, ça ne me choque pas, car c’est lui qui va faire jouer l’équipe, selon ses choix, sa tactique en jeu… Mais le directeur sportif doit aussi avoir un vrai rôle de conseil, être force de proposition, d’initiative, et savoir être écouté, grâce à ses réseaux. Il doit y avoir des discussions entre tout le monde, car le football, c’est un échange quotidien. Il n’y pas de vérités absolues en football et c’est donc un bien de s’ouvrir l’esprit avec des consultants, des gens qui arrivent de l’extérieur, avec d’autres méthodes, d’autres cultures. Et le directeur sportif il est dans tout ça, pour soulager un coach, qui ne peut pas tout faire. L’entraineur lui dit, par exemple : ‘j’ai besoin d’un arrière droit, tu m’en trouves trois de haut niveau’, et c’est donc lui qui fait le vrai boulot au quotidien pour les cibler. Puis l’entraineur valide le recrutement, en concertation avec le directeur sportif et la direction. Ça me parait logique. Dans un club qui marche bien, ça se passe comme ça, c’est normal, habituel. C’est le président et le directeur sportif qui doivent avoir la clé du pouvoir, car ce sont eux le club, pas un entraîneur qui va rester un an, deux ans ou trois ans ! La direction impulse une politique, et l’entraîneur s’adapte dans celle-ci, en choisissant au niveau du sportif, uniquement. »