Et Bordeaux dit adieu à l’Europe

On ne nous avait pas menti : les 12.000 supporters allemands annoncés depuis plusieurs semaines par les médias étaient bien présents. 

Et, comme on pouvait s’y attendre, le public girondin n’a, lui, pas répondu présent pour ce match. Malgré cela, le virage sud mené par les Ultramarines n’a, clairement, pas démérité, chantant sans cesse pendant 90 minutes. Le « Mur orange » du Virage Nord n’a même pas vraiment existé, sauf durant les dix dernières minutes du match, après le but de Lanig (83ème).


Sur le terrain, les Girondins n’ont pas été à la hauteur de l’enjeu. Portés par un Virage Sud incandescent bien que clairsemé, les hommes de Francis Gillot sont toujours handicapés par leur fébrilité offensive. Ils se sont pourtant procurés quelques bonnes occasions, mais sans jamais pouvoir les concrétiser. S’appuyant sur un Traoré tranchant et très actif à la récupération, les Girondins ne sont pas parvenus à inquiéter sérieusement l’arrière garde allemande et lorsqu’ils ont su prendre l’avantage dans le jeu sur les défenseurs adverses, ils ont buté sur le portier de Francfort, Kévin Trapp.

Dès lors, le temps s’écoulait lentement et les Girondins ne parvenaient toujours à faire sauter le mur allemand. Pire, les visiteurs s’offraient quelques situations en contre, mais sans conséquence… Jusqu’à cette 83ème minute, quand Barnetta centre fort à raz-de-terre devant le but, la défense girondine est extrêmement passive et laisse Lanig conclure l’action dans le but vide.

L’espoir a alors quitté les Girondins, complètement abasourdis après cette ouverture du score. Les dernières minutes finissent de s’égrener et Monsieur Mallenco siffle la fin du match. Les Girondins sont défaits et sont éliminés de l’Europa League. Le Stade Chaban-Delmas vient de vivre, probablement, l’ultime match européen de sa glorieuse histoire.

Côté terrain, l’activité et l’implication d’Abdou Traoré sont clairement à mettre dans le rang des bons points. Grégory Sertic a apporté sa clairvoyance et sa qualité technique en seconde période. Côté déceptions, Henri Saivet, en dehors de quelques éclairs individuels, n’a clairement pas « joué le jeu ». On est en droit d’attendre plus, beaucoup plus, de la part de ce joueur. De son côté, Cheick Diabaté, malgré des maladresses et un isolement quais premanent, a fait un gros match tant sur le front de l’attaque que dans la récupération du ballon, Mais comme Saivet n’a quasiment jamais poursuivi ses efforts se contentant juste du minimum syndical (excepté sa superbe inspiration sur retournée acrobatique à la 56ème) il était difficile pour le Malien de faire mieux.

Les Girondins de Bordeaux quittent donc l’Europa League le soir du 100ème match européen de leur histoire à domicile. Et, le pire dans tout ça, c’est qu’ils terminent leur parcours sur une défaite qui laisse tout de même un sale goût de piquette dans la bouche


Thibaud

Merci à Julien pour les photos 😉