Triaud : « La plupart du temps, ce sont des intermédiaires qui se manifestent, ‘pour le compte de’… »

En marge du sportif, L’Equipe a demandé à Jean-Louis Triaud, président des Girondins de Bordeaux, ce qu’il en était des rumeurs habituelles d’une vente prochaine du club par l’actionnaire, M6, qui voudrait se désengager. Voici ses réponses :

« Il y a eu des dizaines d’offres. Après, à quel point elles étaient sérieuses, je n’en sais rien. La plupart du temps, ce ne sont que des intermédiaires qui se manifestent, ‘pour le compte de’. Ceux-là, on ne les écoute même pas. Et quand il y a eu des gens qui s’intéressaient directement, on les a aiguillés vers M6. Mais ce n’est jamais allé plus loin parce que M6 n’était pas intéressé ou bien parce que ces gens-là n’étaient pas suffisamment sérieux. Mais ce n’est pas non plus une obligation d’avoir de nouveaux investisseurs. Et puis M6 nous accompagne. On prévoit, ici, des investissements et eux suivent : on refait nos vestiaires et ceux du centre de formation, avec des salles de musculation, on va aménager un terrain de foot avec une tribune homologuée au Haillan. On continue d’améliorer les infrastructures, ce qui prouve que M6 suit la progression et l’évolution du club.

(…) Les investisseurs, ce n’est pas à l’ordre du jour, et ce n’est ni ma préoccupation, ni de mon ressort. On a toujours fait face à nos budgets, grâce au soutien de M6. On reste entre le cinquième et le septième budget de France. Longtemps, le football a pu fonctionner grâce à des mécènes, mais aujourd’hui ce sont des hommes d’affaires qui possèdent les clubs et je vois mal un entrepreneur investir dans un club pour perdre de l’argent. Je ne vais pas dénigrer tout ce qui est prévu ailleurs, mais la presse prétend que Mr McCourt veut investir 200 millions d’euros dans les transferts. Ce n’est que la moitié du budget annuel du PSG… On peut recruter plus intelligemment et concourir malgré tout. Nice en est la preuve. Les investisseurs sont des gens qui réfléchissent et ne font pas n’importe quoi. Et si les autres ont plus de moyens que nous, alors il faudra essayer d’être plus malins qu’eux au niveau du recrutement ou la formation. »