Julien Courbet : « Speaker de Lescure, une des choses qui m’a le plus donné la chair de poule »

Il y a une vingtaine d’années, l’homme de médias et de scène, animateur et humoriste, Julien Courbet, était le speaker des Girondins de Bordeaux lors des matches au Parc Lescure. Originaire de Bordeaux et supporter ‘V.I.P’ des Marine et Blanc, il revient sur cette étape de sa vie (via BeIN Sports).

« Je jouais moi-même au foot, j’étais un joueur de foot, à Bordeaux. J’étais d’ailleurs pas trop mauvais… Mais plus j’ai vieilli, plus j’ai changé d’équipe. J’étais en A chez les Poussins, dans les meilleurs de Gironde, en B chez les Pupilles, puis en C chez les Minimes, en D chez les Cadets… Et après, j’ai arrêté car il n’y a avait pas de catégorie E (rire) ! Physiquement, je ne suivais pas. Avant de devenir speaker, l’aventure a commencé avec le président Claude Bez, qui a créé sa radio : Wit FM. A ce moment-là, moi je cherche une radio, donc ça tombe bien… Je fais donc l’ouverture de Wit FM, une radio faisant l’exploit de réaliser ce qu’aucune autre radio en France n’a fait : partir de presque zéro d’audience – car c’était le rachat d’une radio libre – et être leader 4 mois après dans sa ville, devant toutes les grosses radios, comme RTL ou NRJ. Un truc de dingue !

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Alors pour choisir un speaker, Bez a dit ; ‘Je vais prendre un animateur de ma radio’. Donc il demande au chef d’antenne, qui lui dit de me prendre. Je les soulais un peu avec mes Girondins… Donc je me retrouve avec le micro de Lescure à la main ; et je vous assure – pourtant, j’ai quand même fait pas mal de choses dans ma vie – que c’est peut-être l’un des trucs qui m’a le plus donné le chair de poule. Pas à tous les matches… Car certaines fois il n’y avait pas grand-monde au stade.

Mon plus grand souvenir, c’est d’avoir été convoqué, à la grande époque, par Raymond Goethals, au Haillan. Moi, je pensais que c’était pour me mettre minable, car j’avais dû dire une bêtise… Mais Bordeaux, qui se tirait la bourre avec le Marseille de Bernard Tapie avait gagné 3-0 ; et là Goethals me fait asseoir dans son bureau et me dit : ‘Monsieur, je ne connais pas votre nom, mais je tenais à vous dire que la victoire on vous la doit aussi. Car dans les vestiaires, avec le bruit que vous faites, en faisant chanter le public, les joueurs entendaient et se disaient qu’ils allaient gagner pour eux. Donc je tenais à vous le dire !’… Moi, quand je suis sorti de là, je pleurais d’émotion ! Mais c’est vrai que ce soir-là on avait chauffé les stade… Il y avait une ambiance de dingue ! J’en ai la chair de poule rien qu’en y repensant. Speaker des Girondins, ça a été des moments extraordinaires. Un beau métier. »