D. Riolo : « Ben Arfa à Bordeaux, dans un petit club en perdition, ça peut marcher »

L’After Foot s’est penché ce dimanche sur Hatem Ben Arfa. Ultra décisif lors des trois derniers matchs des Girondins avec une passe décisive, deux buts et sept points rapportés au FCGB. Des faits qui n’emballent pas Daniel Riolo :

« Oh là là, Ben Arfa… C’est sûr qu’il n’est pas parti au Qatar pour le choix de l’argent mais il est resté deux ans sans jouer au PSG pour toucher le fric… Où est-ce qu’il aurait pu aller ? Cela fait deux ans qu’il ne jouait plus, personne ne veut de lui, ne le demande. Comment on explique sa carrière ? Bien sûr qu’il apporte aux Girondins, il était arrivé en Gironde un peu dans le même contexte qu’à Nice d’ailleurs. Soit l’entraîneur lui dit : ‘Tu fais ce que tu veux et toute l’équipe va jouer pour toi.’ Soit il ne peut pas jouer au football dans une équipe. Imaginons que Bordeaux se qualifie pour la coupe d’Europe. Ils gagnent de l’argent et recrutent un ou deux joueurs pour renforcer l’effectif. Les un ou deux joueurs qui arrivent on leur dira : ‘Vous êtes au service d’Hatem Ben Arfa.’ Généralement, plus tu grossis l’équipe, plus tu prends des joueurs qui ont du talent. Et là on leur dira : ‘Vous vous courrez, mais lui il ne le fera pas.’ Je pense que pas beaucoup de joueurs ne le comprendront. C’est un football anachronique. Où est-ce que ça va amener Bordeaux ? Si on regarde par rapport à aujourd’hui, à son rôle, c’est donc un joueur pour jouer le maintien. Ça fait 15 ans que j’entends des personnes le défendre à l’antenne mais ça fait 15 ans qu’il n’a rien fait : il a essayé d’aller à l’étranger, il a été nul. Il a été gardé nulle part. Il a essayé une fois parce qu’un dirigeant a eu la lubie de le mettre dans une grosse équipe, il est arrivé gras comme un loukoum au PSG. Il s’est mal comporté, il a pris l’oseille et ils l’ont foutu dehors ! À Bordeaux, dans un petit club qui était en perdition, grâce à son talent, il va les aider à s’en sortir, c’est vrai mais ce n’est pas du football ça. »

Retranscription faite par nos soins via L’After Foot du 6/12