Les anecdotes de Julien Faubert sur les négociations pour sa venue aux Girondins, en 2004

Dans la foulée de ses aveux concernant des regrets dans son parcours pro, Julien Faubert, nouveau joueur de l’Inter Turku (Finlande), est aussi revenu sur quelques anecdotes de sa carrière. Dans l’émission « Devant Le Match », sur RIG, l’ancien arrière droit bordelais a tordu le cou à la vieille histoire selon laquelle il avait été… renvoyé du centre de formation du Havre, sa ville natale, et a révélé les conditions de sa signature aux Girondins de Bordeaux, en 2004, alors qu’il était à peine dans sa 21 année.

« Le Havre ? Je tiens à rectifier, et malheureusement c’est le problème d’internet. Je sais qu’il y a écrit ça sur Wikipédia, que j’ai été viré du centre de formation, mais non… J’ai seulement fait un essai non concluant au Havre Athletic Club, donc je ne suis pas resté et je ne suis jamais passé par le centre de formation. Je n’ai jamais mis un pied ou un bras dans un maillot du HAC, donc je n’ai pas été viré, car j’ai été formé à l’AS Cannes. Tout est totalement faux (rire).

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(…) Ma venue à Bordeaux ? En fait, quand je pars du club de l’AS Cannes, mon agent, Jean-Christophe Cano (qui gère aussi, entre autres, les intérêts de Benoît Trémoulinas, NDLR), vient me voir pour me dire de lui faire confiance et qu’il croit en moi car j’ai les qualités pour être pro et que je dois aussi croire en moi. A cette époque, il y a Lille et Claude Puel me proposent 3 ans de contrat, et puis il y a les Girondins… Enfin, non, pas vraiment. Je vais vous expliquer comme ça s’est passé. En fait, Jean-Christophe Cano va voir le président Triaud pour vanter mes qualités, en disant qu’il a un jeune joueur, en National, qui a énormément de capacités et qui va jouer tous les matches sans sortir de l’équipe première. Et il lui dit : « Si ce n’est pas le cas, je te rembourse l’année de contrat »… Voilà comment ça s’est passé. Mon agent a donc promis ça au président, alors j’ai signé à Bordeaux, j’ai été titulaire rapidement, et je ne suis plus jamais sorti de l’équipe. Honnêtement, je ne me voyais pas aux Girondins, à la base, car c’était une équipe que je voyais juste à la télé, une très grosse équipe, avec Laslandes, Jemmali, l’épopée européenne de Dugarry et de Zizou. C’était l’un des plus gros clubs de France, et ça l’est toujours d’ailleurs. Donc, pour moi, c’était un bond de 4 étapes au-dessus, alors, même si j’y croyais, j’avais du mal à me dire que j’allais vite intégrer l’équipe et ne pas en sortir, en enchaînant tous les matches. Je n’y croyais pas du tout, il faut dire la vérité… »

Julien Faubert a aussi évoqué son fils, qui a intégré le cente de formation du… FC Barcelone, alors que son père, ne l’oublions pas, a joué quelques mois au Real Madrid.

« Mon fils ? Oui, il est au Barça… Et non je n’ai pas eu de message du Real pour me le reprocher (rire). A cet âge, ce n’est pas important. Le principal, c’est que je sois fier, quoi qu’il arrive, car il fait ce qu’il aime et qu’il s’éclate. Je suis même plus excité quand il joue que quand c’est moi. C’est le meilleur des sentiments je trouve ! (…) Avec les jeunes, que j’aimerais entraîner plus tard, ce pour quoi je prépare déjà des diplômes et noue des contacts aux États-Unis, je retrouve le plaisir simple du foot, l’état d’esprit avant la thune. C’est une mentalité qu’on a un peu perdu, surtout en France, c’est dommage. »