Bordeaux fessé et éliminé (1-5)

Comme le dit l’adage, toutes les séries ont une fin. Soit. Mais ce mardi soir, à Lille, on a un peu l’impression que les Girondins y ont mis fin tout seul.

Auteurs d’une entame de match plus que catastrophique, les coéquipiers d’André Poko, vraiment dépassé dans un couloir droit qu’il n’aura vu qu’une demi-heure avant de laisser sa place à Lamine Sané, ont déjoué leur football de A à Z, à l’image d’un Jérôme Prior pas du tout impérial ce soir.
Très mal sorti en début de partie, l’habituel numéro 2 des Marine et Blanc a ensuite vu l’un de ses coéquipiers (Diego Contento) lui rentrer dedans pour donner l’ouverture du score, signée Yassine Benzia (7ème minute). Si l’égalisation bordelaise n’aura été rien d’autre qu’un cadeau des Lillois fait à leurs hôtes (33ème, but de Clément Chantôme après un pressing de Wahbi Khazri sur Adama Soumaoro), les hommes de Willy Sagnol leur auront rendu la pareille très vite sur un merveilleux (sic) lob… contre son camp de Lamine Sané (41ème). Un 3ème but sera même concédé par le FCGB juste avant la mi-temps (44ème), sur un nouvel errement défensif, Soumaoro se rattrapant de sa bourde du 1-1 en catapultant dans les filets une remise de la tête de… Renato Civelli, l’autre défenseur central du LOSC, monté sur un coup franc indirect.


En seconde période, l’espoir – à supposer qu’il y en ait eu… – aura été de très courte durée : si Bordeaux démarrait pied au plancher avec des occasions pour Ounas (entré dès le retour des vestiaires à la place d’un Abdou Traoré absent), Contento, Khazri et Yambéré, c’est bien Lille, grâce à un Eric Bautheac intenable, qui corsait le score, en contre. L’ancien niçois signant le 4-1 en reprenant, devant un Sané apathique, un centre venu de sa droite (56ème). Comme si cela ne suffisait pas à ce calvaire, Sofiane Boufal, à peine entré en jeu, venait ajouter un cinquième but pour les Dogues sur la toute dernière action du match, accélérant face à Frédéric Guilbert, pris de vitesse, et piquant son ballon pour tromper Prior, trop vite à terre.

A une marche de la finale au Stade de France, et au lendemain de la très grave blessure de Cédric Carrasso, les Girondins de Bordeaux s’arrêtent donc là en Coupe de la Ligue et ils ne pourront s’en prendre qu’à eux-mêmes. Rageant. Encore une fois. Une fois de plus. Comme toujours. Et jusqu’à quand ?