Christophe Dugarry : « Bordeaux a dû recevoir une bonne dizaine de propositions, mais n’a jamais voulu »

Suite et fin du très long réquisitoire de Christophe Dugarry à propos du manque d’ambition des clubs de Ligue 1 (et surtout des Girondins de Bordeaux) à ses yeux. Sur RMC, l’ex attaquant de Bordeaux, Milan, Barcelone, Marseille et Birmingham déclare :

« En politique, quand on a un Président, on veut qu’il ait des visions pour le pays ; et bien là c’est un peu la même chose. Un dirigeant de club doit avoir une vision, un projet, qui va amener le club vers quelque chose. Et ça, à Bordeaux ou dans d’autres clubs historiques de Ligue 1, je ne le vois plus. Je trouve que c’est surtout de la gestion à la petite semaine, sans se projeter ; alors qu’à mon avis c’est capital, surtout si on veut amener du public et des sponsors derrière le club. Il faut avoir un discours, une ambition ; c’est primordial.

(…) L’exigence, au final, ça veut dire quoi ? Ça veut dire que quand tu es Bordeaux ou Saint-Étienne et que tu as la possibilité d’ouvrir le capital pour attirer des fonds étrangers et améliorer l’effectif, tu le fais. Aujourd’hui, les clubs ils ne le font pas. Bordeaux a dû recevoir une bonne dizaine de propositions, mais n’a jamais voulu ouvrir le capital pour donner un peu plus d’ambition au club. Pareil à Saint-Étienne, où ils ne mettent pas de moyens. Mais à un moment, si tu es si amoureux que ça de ton club… Tu ne vois pas que tu végètes, que quelque chose ne fonctionne plus ?! En fait, sous prétexte que tu as payé, tu décides de faire ce que tu veux du club ?! La ville et les supporters, tu n’en as rien à faire !? Alors très bien, on continue, on ne fait rien ! Tout va bien, très bien ! On a le temps, ne disons rien, laissons les dirigeants décider puisqu’ils ont mis les sous ! Ne soyons pas exigeants ! Angers et Caen jouent mieux que Saint-Étienne ou ces équipes-là, par exemple, avec une vraie identité de jeu ; alors arrêtons de nous cacher derrière notre petit doigt en couvrant toujours les copains dirigeants, et en parlant à chaque fois d’argent !«