Frank Lebœuf : « Ce qui leur fait faire le match nul c’est une fébrilité constante en seconde période »

Réagissant au coup de gueule de Christophe Dugarry concernant les Girondins de Bordeaux, Frank Lebœuf, son ancien coéquipier en Équipe de France, revient sur le dernier match de Bordeaux, contre Marseille (1-1, 13ème journée de Ligue 1). L’ex défenseur central de Chelsea, de Strasbourg, de Laval et de … Marseille estime ainsi que Bordeaux s’est fait avoir par sa faute, avant-tout :

« En fin de match, à 10 minutes de la fin, Jocelyn Gourvennec a changé un joueur en défense centrale. Sauf si ce n’est pas un cas de force majeure (c’en était un selon l’entraîneur du FCGB, car Igor Lewczuk était blessé, NDLR), c’est compliqué, car il y a des automatismes en moins. Et l’entrant n’a pas le vécu du match, des 80 premières minutes, pour savoir les forces en présence. C’est très important, surtout en défense… Mais au-delà de ça, Bordeaux a été fébrile, et on l’a senti durant toute la seconde période.

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Dimanche, je regardais ce match avec des amis Bordelais, dont Bernard Sabbah – que tu connais aussi, Duga…. -, et on se disait que c’était très fébrile par rapport à la première mi-temps. On le sentait venir… Et moi je leur avais dit que Bordeaux allait prendre un but, que Marseille allait avoir une occasion, et voilà… Sur le but, on voit qu’il y a un dégagement pourri de je ne sais plus qui (on lui dit qu’il s’agit de Youssouf Sabaly, NDLR), juste avant le but de Morgan Sanson. Ça traduit bien la fébrilité… Même Malcom, qui n’a que 20-21 ans et est donc encore jeune, il ne doit jamais aller tenter de centrer ou de frapper à 30 secondes de la fin ; mais garder la balle. Les autres faisant ça, jusqu’à ce qu’il y ait ce coup-franc de la dernière minute.

Les propos de Nicolas de Tavernost ? Il peut se plaindre de l’arbitrage, s’il veut, mais s’il voulait investir dans quelques chose de sûr il fallait le faire dans l’immobilier. Quand on est dans le sportif et dans l’humain, c’est compliqué de ne jamais avoir la sensation de se faire flouer… Après, selon avec qui on discute, même des gens neutres, ils vont dire ‘Ça se siffle’, ou pas. On peut toujours trouver des trucs, parler de la faute de Rami dans la surface qui aurait pu se siffler, mais je crois sincèrement que ce qui leur fait faire le match nul c’est une fébrilité constante en seconde période. On sentait que ça allait craquer. Alors là, Bordeaux a les boules car ça craque à la dernière seconde, mais ça aurait aussi très bien pu craquer avant. Donc Bordeaux peut vraiment s’en vouloir, et notamment Sankharé qui ne cadre pas ses occasions en or. Bordeaux aurait dû plier le match !«