Ultras, direction, KS, Sousa : Alain Roche analyse les tensions au FCGB

Cette semaine, lors d’un Live Instagram de ‘Top Girondins‘, l’ex défenseur central international français formé aux Girondins de Bordeaux puis revenu y finir sa carrière après être passé par Marseille et Paris, Alain Roche, s’est exprimé sur les différentes tensions dans le club aquitain et autour du FCGB :

« De là où je suis, c’est à dire de mon point de vue extérieur, on entend beaucoup de choses… Mais, finalement, je n’ai jamais vraiment su la genèse dans ces histoires de conflits direction – supporters. On a parlé d’un problème de billetterie, d’une mauvaise communication également, on dit que c’est devenu un conflit irrémédiable, mais je n’ai jamais bien saisi à quel moment ça avait basculé. Pour moi, vu que je ne vois pas les personnes mises en place par l’actionnaire partir, ça me semble compliqué d’envisager une amélioration, surtout si on me dit que le conflit est devenu irrémédiable. Je crois qu’il ne peut y avoir que les résultats pour améliorer les choses. Si c’est encore possible.

Mais bon, si vous n’arrivez pas à négocier au départ, d’entrée de jeu, c’est déjà trop tard, c’est fini. Et c’est dommageable. Donc si dès le départ, dans une relation dirigeants – supporters, on ne crève pas l’abcès, c’est trop tard. En tout cas, là, vu la situation économique du club, la crise actuelle du coronavirus et la dette bordelaise, je n’imagine pas une vente rapide des Girondins, surtout que King Street a acheté le club pour 100M€ au total et voudra retomber sur ses pattes… D’ailleurs, bravo à Nicolas de Tavernost et à M6 pour cette belle vente… Sauf que derrière, le club est dur à revendre à ce prix-là.

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Ça me rappelle un peu Colony Capital au PSG, qui n’avait pas su faire dès le départ les investissements sportifs pour améliorer l’équipe et le club ni mettre, peut-être, les bonnes personnes en place. Pour un repreneur, ne pas mettre beaucoup d’argent dès le départ est une erreur. Mais maintenant, c’est trop tard. Au PSG, le président Sébastien Bazin me disait, quand j’étais dans la direction (il chapeautait la cellule de recrutement ; NDLR), qu’il aurait fallu mettre 30-40M€ dans le premier mercato pour renforcer l’équipe et qu’il avait des regrets sur ce point car derrière on ne fait que bricoler. Pour Bordeaux, on se dirige vers ça, mais pour d’autres clubs aussi vu la crise…

Le recrutement ? Ce doit être un travail d’équipe, car c’est un enjeu important, et il doit donc y avoir une symbiose au sein du club entre les décideurs. Et si l’ambiance n’est pas bonne au sommet, ça ne peut pas fonctionner, car il ne faut pas que le directeur sportif ou le président ou l’entraîneur fasse(nt) venir un joueur non souhaité par tout le monde. Après, et je peux le comprendre, les dirigeants peuvent avoir des intérêts financiers, et le coach ne pas être d’accord avec ça… Mais dans ce cas, si le coach n’accepte pas les choix de la direction et ne s’entend pas avec les actionnaires, ça ne peut pas marcher. L’entraîneur et puis même les dirigeants sont des salariés du club, donc ils doivent accepter ses orientations, même si c’est dur. Sinon, ils partent. »

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